Polémique autour de l’abattage d’un tigre rare à Sfax

Le vice-président de l’Association de protection des animaux à Sfax, Mohamed Ali Ben Hamad, a réagi ce lundi 16 décembre 2024, dans la matinale de Mosaïque FM, à l’abattage controversé d’un tigre rare survenu la semaine dernière dans la ville de Sfax.

Selon ses déclarations, le tigre appartenait à un particulier qui l’avait introduit clandestinement depuis la Libye il y a un an. L’animal, handicapé et supposément inoffensif, se serait introduit dans une maison voisine le jour de l’incident. « La propriétaire de la maison, surprise par la présence du tigre, a immédiatement alerté les unités de sécurité. Ces dernières, une fois sur place, ont abattu l’animal malgré les supplications de son propriétaire, qui assurait qu’il ne représentait aucun danger Â», a-t-il affirmé.

Mohamed Ali Ben Hamad a également précisé que le propriétaire du tigre a été arrêté par les forces de l’ordre. Il a rappelé que la législation tunisienne interdit strictement la possession et l’élevage d’animaux sauvages, quel que soit leur état.

Cependant, il a vivement critiqué la gestion de l’incident, soulignant que le tigre abattu était blanc, appartenant à une espèce rare et protégée au niveau international. « Cet animal, déjà menacé d’extinction, méritait d’être pris en charge autrement. Les autorités auraient pu faire appel à un vétérinaire pour l’anesthésier et le transférer au zoo de Sfax, ou encore contacter notre association, au lieu de procéder à son abattage Â», a-t-il déploré.

Cet incident soulève des questions sur la sensibilisation aux lois sur la faune sauvage en Tunisie et sur les moyens mis en œuvre pour gérer ce type de situation de manière respectueuse envers les espèces protégées.

Gnetnews