Provocation d’Itamar Ben Gvir sur l’Esplanade des Mosquées : Réactions Internationales
Le ministre israélien de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, a de nouveau suscité une vive indignation internationale. Le mardi 13 août, Ben Gvir, connu pour ses provocations, a dirigé une prière sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, en présence de quelque 3 000 fidèles juifs. Cet acte a immédiatement déclenché des réactions sévères de la part de la communauté internationale.
L’ONU, l’Union européenne, les États-Unis et plusieurs pays musulmans ont dénoncé cette action du chef du parti d’extrême droite Force juive. Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a qualifié l’événement de « exception au statu quo », affirmant que la politique israélienne sur le Mont du Temple n’avait pas changé et que ni le ministre de la Sécurité nationale ni aucun autre ministre ne pouvait la modifier unilatéralement.
Depuis la conquête de Jérusalem-Est par Israël en 1967, un statu quo interdit aux non-musulmans de prier sur l’esplanade des Mosquées, qui comprend le Dôme du Rocher et la mosquée al-Aqsa. Cependant, cette règle est souvent bafouée par certains groupes nationalistes juifs.
Ben Gvir s’est filmé en train de prier sur l’esplanade lors de Ticha Beav, une commémoration juive. Il a également appelé à « battre » le Hamas plutôt qu’à négocier avec le mouvement islamiste palestinien. Durant les heures d’ouverture réservées aux non-musulmans, environ 2 250 juifs ont été signalés en train de prier et de danser sur le site, avec des milliers d’autres ayant participé lors du second créneau de l’après-midi.
Cette action a été qualifiée de « provocation inacceptable » par la communauté internationale. Farhan Haq, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, a souligné que de tels comportements n’aident pas et sont une provocation inutile. Les États-Unis ont également condamné le geste, le qualifiant d’ »inacceptable » et détournant l’attention des efforts pour un cessez-le-feu à Gaza. L’Union européenne et la France ont également critiqué la provocation, appelant Israël à respecter le statu quo historique.
La Jordanie a condamné l’incursion comme une violation du statu quo historique et juridique à Jérusalem. Le ministère des Affaires étrangères palestinien a dénoncé une escalade et des provocations visant à imposer un contrôle israélien total sur les lieux saints, en violation du droit international. Plusieurs autres pays arabes, la Turquie et l’Organisation de la coopération islamique (OCI) ont également exprimé leur vive désapprobation.
Itamar Ben Gvir, inculpé plus de 50 fois dans sa jeunesse pour incitation à la violence et condamnée en 2007 pour soutien à un groupe terroriste, continue de faire polémique en raison de ses positions extrêmes.
Gnetnews