Robert Francis Prevost devient le premier pape américain sous le nom de Léon XIV

Originaire de Chicago, ce cardinal discret mais influent succède à François, dont il était un proche collaborateur. Consacré cardinal en 2023 par son prédécesseur, il était alors membre de sept dicastères – l’équivalent des ministères au Vatican – et dirigeait l’un des plus puissants d’entre eux : le dicastère des évêques. À ce titre, il jouait un rôle central dans les nominations de prélats à travers le monde, en tant que principal conseiller du pape François sur ces questions stratégiques.
Figure respectée au sein de la Curie romaine, Mgr Prevost s’est imposé comme un modéré capable de fédérer des tendances opposées. Le quotidien italien La Repubblica le décrivait d’ailleurs comme « le moins américain des Américains », soulignant son ton conciliant et sa capacité à œuvrer au consensus. Sa rigueur en matière de droit canonique lui a par ailleurs valu l’estime des cardinaux conservateurs, soucieux d’un recentrage doctrinal.
Missionnaire durant plus de vingt ans au Pérou, où il a été archevêque-évêque émérite de Chiclayo, Robert Francis Prevost connaît bien l’Amérique latine. Il présidait également la Commission pontificale pour cette région. Son élection est donc perçue comme un geste de continuité avec les priorités pastorales de François, mais aussi comme une volonté d’ouverture vers le continent sud-américain.
Né le 14 septembre 1955, il est entré dans l’ordre de Saint-Augustin en 1977, avant d’être ordonné prêtre en 1982. Détenteur d’une licence en théologie et d’un diplôme en mathématiques, il s’est rapidement distingué par sa formation intellectuelle et son sens de l’engagement. Après un retour à Chicago en 1999 comme supérieur provincial des Augustins, il est nommé en 2001 prieur général de l’ordre. En 2014, le pape François lui confie l’administration apostolique du diocèse de Chiclayo, marquant le début de son ascension au sein de l’Église universelle.
Son élection intervient quelques mois après le décès de François. À l’époque, il affirmait qu’il restait « encore beaucoup à faire » pour réformer l’Église. Son pontificat débute donc sous le signe de la continuité, mais aussi de l’espérance pour un dialogue renouvelé entre les traditions.
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