Saied prévoit une exacerbation des tensions en Libye, et préconise un plan d’urgence Tunisie/ ONU/ Europe

08-01-2020

Le président de la république, Kaïs Saied, a affirmé que « tous les indices indiquent que la situation en Libye va en s’exacerbant, notamment à la lumière de l’ingérence étrangère ».

Présidant hier soir, mardi 07 janvier, la réunion du Conseil de sécurité national, consacré aux évolutions régionales en Libye, et à la situation au Sud tunisien et sur nos frontières Est, Saied a fait état « de nombreuses tentatives pour régler le problème d’une manière pacifique, tant au niveau des Nations-Unies, des capitales européennes ou bien dans d’autres capitales dont Tunis », lesquelles ne sont pas à la mesure des proportions prises par la crise qui secoue notre voisin du Sud.

Le chef de l’Etat a appelé, dans une vidéo mise en ligne, « à se préparer à l’éventualité de déferlement des réfugiés libyens ou d’autres pays dont les ressortissants résident en Libye comme c’était le cas en 2011 ».

« Il faudrait se préparer non seulement au niveau sécuritaire, avec la possibilité d’infiltration de terroristes parmi les réfugiés en Tunisie, mais aussi en termes de refoulement de nombre d’étrangers à même d’affluer vers notre territoire », a-t-il ordonné.

« L’approche en la matière ne devra pas être purement tunisienne, il faudrait impliquer des organisations, à l’instar du Haut Commissariat des Réfugiés (HCR), ainsi que d’autres capitales concernées par la dégradation de la situation notamment pour ce qui est du déferlement des immigrés illégaux ».

Il a par ailleurs fait savoir que des dispositions ont été prises au niveau du contrôle de nos frontières terrestres, mais aussi maritimes et notre espace aérien, à travers un dispositif de reconnaissance.

« La préparation devra concerner aussi le volet sanitaire principalement au Sud, dans l’hypothèse où des Libyens ou des non-Libyens auraient besoin d’une prise en charge sanitaire, à leur arrivée en Tunisie », a-t-il souligné.

Le chef de l’Etat a affirmé la nécessité d’une coordination entre les différentes parties prenantes (ministères, administrations, forces sécuritaires et militaires…), chargeant le ministère des Affaires étrangères à mener des contacts avec des organisations internationales et des capitales européennes, en vue de dégager les fonds nécessaires, dans le cadre d’un plan d’urgence tuniso-onusien.

Gnetnews