Saïed prône une coopération entre la Tunisie et la Turquie « dans un cadre d’équilibre »

25-12-2019

Le dossier libyen était au centre des discussions entre le président Kaïs Saied et son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, en visite impromptue d’une journée ce mercredi 25 décembre en Tunisie.

Lors d’une conférence de presse conjointe à Carthage, le chef de l’Etat a déclaré que « les discussions avec le président turc ont porté sur la coopération bilatérale, notamment dans les domaines économique et commercial, dans un cadre d’équilibre ».

Les discussions ont par ailleurs porté sur la situation en Libye, et sur la déclaration de Tunis pour la paix, lancée il y a deux jours dans la foulée d’une rencontre entre Kaïs Saied et les chefs de tribus libyennes.

Ce faisant, Saied a refusé de commenter l’accord conclu entre la Turquie et la Libye, « celui-ci ne concerne pas la Tunisie, mais c’est l’affaire de ces deux pays », a-t-il souligné.

Erdogan souhaite un cessez-le-feu en Libye
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a pronostiqué que Tunis allait contribuer, d’une manière constructive, aux efforts de stabilisation de la Libye, signalant que les pays voisins, à leur tête la Tunisie, sont extrêmement contrariés par la situation qui prévaut dans ce pays.

Il a ajouté avoir évoqué avec son homologue tunisien, les dispositions à prendre et la coopération à engager pour parvenir à un cessez-le-feu en Libye, et revenir au processus politique.

S’agissant de l’envoi par la Turquie de troupes en Libye, il a répondu que « si la Libye en faisait la demande, la partie turque l’étudierait ».

Pour rappel, Faez Sarraj avait sollicité l’intervention de cinq pays dont la Turquie et les Etats-Unis pour l’aider à contrer l’agression du Maréchal Haftar.

Erdogan a également affirmé que la Turquie œuvrait aux côtés de Faez Sarraj, reconnu par la communauté internationale, signalant que le Maréchal Haftar ne bénéficie pas d’une telle reconnaissance.

Le président turc a critiqué la position de la Grèce envers l’accord de délimitation maritime signé entre la Turquie et la Libye, estimant qu’Athènes n’a rien à voir avec cette convention.

Ledit accord avait été signé le 27 novembre dernier entre le président turc et le président du conseil présidentiel libyen, Faez Sarraj à Istanbul, et donne des droits à Ankara sur la zone méditerranéenne, sur laquelle lorgne la Grèce.

Gnetnews