Tourisme alternatif : Les premiers éco-dômes de Béja ouverts au public fin Mai

08-05-2019

Les premiers éco-dômes de Béja seront ouverts au public, à Dar Beya, vers la fin du mois de mai 2019.

«Pour renforcer l’affluence des visiteurs étrangers, il faut favoriser des structures architecturales, qui valorisent l’attraction écologique. La relance du tourisme alternatif en Tunisie reste tributaire de la mise en valeur des richesses de la région du Nord-Ouest tunisien, avec son patrimoine et ses sites archéologiques, ses produits de terroir, et ses magnifiques paysages naturels », affirme le propriétaire de la maison d’hôte, Hamdi Ben Frija.

Dans ce contexte, Hamdi Ben Frija, agriculteur, a eu l’idée de fonder un « éco-dôme », dans le même espace, où se trouve la maison d’hôte, Dar Beya. Il s’agit d’un concept de construction écologique, inspiré de l’architecture de l’iranien Nader Khalili.

« C’est une architecture fondée à partir de matières 100% naturelles. L’édifice au final résiste à l’eau, et aux tremblements de terre, allant jusqu’à 8 degrés de l’échelle de Richter ».

« Il est vrai que ce style a été déjà adopté, à Seliana, Tataouine, Mornag, et Sejnane… Mais, comparés aux éco-dômes déjà construits en Tunisie, Dar Beya a opté pour le prototype original de l’architecte, nommé le « Moon Cocoon ». Son appellation revient à un concours lancé par la Nasa en 2004, pour créer une maison spatiale, durant laquelle Nader Khalili a remporté le prix du meilleur concept ».

Le propriétaire a révélé qu’actuellement, ce premier éco-dôme de Béja est entouré de 2 hectares de cerisiers, amandiers et oliviers. « Notre objectif est de créer un petit village de logements écologiques, du style « Moon Cocoon ». En ce moment, l’éco-dôme existant, peut accueillir jusqu’à 6 hôtes ».

« Ce système de construction a été découvert par Nader Khalili, lors de son observation des champs de guerre, entre l’Iran et l’Irak durant les années 80, pendant lesquels l’architecte a remarqué que les sacs de sables, protégeaient les soldats des balles, et des forts courants d’eau, en cas d’inondations ou de pluies ».

« A partir de là, Nader Khalili a eu l’idée de créer un système de voûtes en sacs de sable. Le principe est de répartir la charge sur les murs à partir d’un mètre de profondeur sous le sol, contrairement à la fondation classique, où la poutre tient tout le poids, en plus du béton armé et le fer », nous a expliqué Hamdi Ben Frija.

Ce système de construction atypique est basé sur l’assemblage des sacs de sable enveloppés par de l’argile et du plâtre. « Entre les sacs, on met des zigzags de fil à barbelé, pour éviter le glissement et pour créer le compactage. La difficulté est de les lier ensuite, pour créer des dômes plus petits, fusionnés au dôme central ».

« Une fois la hauteur de la voute est égale au diamètre du cercle, les sacs sont cumulés l’un sur l’autre mais d’une manière très précise. Les axes sont calculés au compas et chaque dôme sera travaillé indépendamment de l’autre ».

Emna Bhira

3 Auteurs du commentaire
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bravooo

Donia petrone

Bella notizia per il nostro paese ❤️Spero di essere una dei primi ospiti❤️

Moncef Abdesselem

L’essentiel avant tout c’est de bien gérer ces établissements et de ĺes maintenir en bon état