Tunisie : 28 Associations et 64 Personnalités expriment leur soutien à Raoudha Karafi, victime d’une campagne de « denigrement » et de « lynchage »

28-01-2022

« Suite à une position qu’elle a exprimée au sujet de la chose publique en général, et judiciaire, en particulier, pendant une émission de télévision le 11 janvier 2022, la magistrate, Raoudha Karafi, présidente d’honnneur de l’association des magistrats tunisiens (AMT), était victime d’une violence verbale et morale, attentatoire à la dignité humaine de la part d’un membre de la campagne de soutien du président Kaïs Saïed ».

Cette attaque a été suivie par « une campagne de dénigrement, de lynchage, et de menaces sur les pages de soutien au président », déplorent ce vendredi 28 janvier, dans un communiqué, des personnalités nationales, des ONG et des associations de la société civile.

« Cette agression est intervenue dans le cadre d’attaque contre le Conseil supérieur de la Magistrature,  son président et l’appel à sa dissolution ».

« Chacun se souvient du rôle éminent qu’a joué Raoudha Karafi dans sa lutte pour l’indépendance de la justice à l’époque du despotisme, notamment au sein du bureau légitime de l’Association des magistrats, face au coup d’État de la dictature contre l’association, en raison de son attachement à l’indépendance de sa décision et au droit des juges à se réunir et à s’exprimer ». Tout autant que « son attachement à l’indépendance de la justice et à la nécessité de la débarrasser de la dépendance », soulignent les signataires de ce communiqué.

« La magistrate Raoudha Karafi est apparue sur la scène médiatique pendant les derniers mois, en révélant la corruption au sein du corps de la magistrature, en évoquant avec courage et audace la justice des couloirs, et les parcours corrompus de la magistrature ». « Elle a, par ailleurs, analysé la mainmise des personnes influentes, parmi les politiques et les hommes d’affaires sur les parcours de la justice en vue de la dompter, de la domestiquer et de manipuler les dossiers judiciaires pour protéger certains intérêts ».

« Etant donné que la liberté d’expression et d’opinion est un droit constitutionnel », les signataires déplorent, avec « fermeté », « les campagnes de violence, de discrimination, de lynchage et les menaces par des parties vendues, contre Karafi », comme ils dénoncent « la violence politique qui lui est infligée », et expriment « leur soutien absolu à son droit d’exprimer sa position sans atteinte à sa dignité comme citoyenne libre ».

Les signataires font assumer « au pouvoir exécutif la responsabilité totale de tout mal ou menace à son encontre ou contre sa famille, à cause de cette campagne odieuse ». Comme, ils appellent le parquet « à agir et à révéler tous les responsables de la violence infligée à la magistrate ».

Ce Communiqué est signé par vingt-huit associations et organisations dont la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme, l’Association des Magistrats tunisiens, l’organisation internationale contre la torture, l’association Citoyenneté et Liberté, avocats sans frontières, l’Association tunisienne de soutien des minorités, etc, ainsi que 64 personnalités dont Ahlem Beljah, Asma Nouira, Bochra Belhaj Hmida, Dorra Ismaïl, Rami Salhi, chawki Tabib, Abderrazek Kilani, Omar Mestiri, Ayachi Hammami et bien d’autres.

Gnetnews

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Hanibal

Le conseil supérieur de la magouilles doit être disous point barre les csm et corrompus et les soi disant personnalités corrompus on fait koi pour les tunisien rien la justice de bhiri doit disparaître