Tunisie : Ahmed karam présente des solutions pour clore le budget et réduire le déficit

04-11-2021

Le banquier et membre du bureau exécutif de l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE) a affirmé ce jeudi 04 novembre, que le recours de la Tunisie au FMI est inévitable.

Intervenu sur Mosaïque, il a indiqué que le marché financier mondial est fermé pour la Tunisie, après l’abaissement de sa note souveraine, le seul moyen, pour le pays, de rétablir la confiance est de conclure un accord avec le fonds monétaire international.

Cet accord requiert au préalable des négociations avec les partenaires sociaux, afin de parvenir à un consensus sur les principales réformes d’ordre social, à entreprendre, une condition sine qua non pour le FMI, a-t-il déclaré

S’agissant de la capacité du pays à clôturer son budget de l’année 2021 et d’élaborer le projet de loi de finances de 2022, l’ancien président de l’Association professionnelle tunisienne des banques et des établissements financiers (APTBEF), estime que la loi des finances complémentaire ne pose pas de problèmes et elle saura être clôturée grâce à des fonds que le pays aura mobilisé auprès des pays frères et amis, ainsi que par un financement de la banque centrale.

Le problème réside, à ses yeux, dans le projet de loi de finances 2022 qui devra permettre de réduire le gap entre dépenses et ressources de l’Etat et tirer vers le bas le déficit budgétaire.

Il estime que le PLF 2022, dont une première mouture a été relayée dernièrement, comprend des mesures réformatrices, mais elles ne sont pas suffisantes et radicales pour rompre avec le passé, et faire baisser le déficit.

Interrogé sur les mesures qui devront être prises, dans le cadre de l’appel du président de la république à l’austérité, l’expert a appelé à développer les énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire,  et à réduire les importations énergétiques.

Karam s’est voulu, par ailleurs, rassurant, prédisant un retour des touristes en Tunisie, après sa réussite en matière de gestion de la crise du Covid et l’amélioration de la situation épidémique, a fortiori qu’il y a une reprise du secteur du tourisme sur le plan international.

Et de conclure : « Saïed a fait le 25 juillet un coup d’essai, ça lui appartient, aujourd’hui, de le transformer en coup de maître ».

Gnetnews