Tunisie : Chebbi annonce qu’il ne répondra à aucune convocation du juge d’instruction, pointant « une parodie de justice »

03-01-2023

L’opposant et chef de file du Front de salut national, Ahmed Néjib Chebbi, a qualifié, son appel à comparaitre, ainsi que d’autres opposants devant le juge d’instruction, comme « une parodie de justice ».

Intervenu ce mardi 03 janvier 2023 à ce sujet, lors d’un point de presse, il a qualifié l’intention de le traduire devant le juge d’instruction, avec Ridha Belhaj, Sheïma Issa, Jaouher ben Mbarek, et Moncef Marzouki, suite à une plainte déposée par la présidente du PDL, Abir Moussi, comme étant « une instrumentalisation du pouvoir politique, et un jeu dont personne n’est dupe ».

Néjib Chebbi a « mis en doute la neutralité du procureur de la république de Tunis, qui sans prendre la peine de vérifier la teneur de cette plainte, son fondement juridique et la véracité des faits, a décidé des poursuites à notre encontre ».

La plainte accuse les personnalités en question « d’abriter et de financer le terrorisme et de préserver une association non autorisée, elle révèle que Abir Moussi n’accepte pas l’opinion contraire. Elle rêve d’une Tunisie où la place de ses contradicteurs, et de ceux qui portent un avis contraire serait en prison, faisant ainsi revenir le pays à l’époque du despotisme », a-t-il souligné en substance.

Le président du FSN a annoncé qu’il n’allait répondre à aucune convocation de celui qui va se saisir de cette affaire car elle n’a aucun fondement juridique, « y répondre signifierait que je suis partie prenante de cette comédie », a-t-il dit.

Il a ajouté qu’il allait s’enfermer dans le mutisme, s’il se retrouve de force devant le juge d’instruction. « Dans le cas où je serai ramené la force devant le juge d’instruction, je ne répondrai à aucune question et je ne prononcerai aucun mot jusqu’ à la parution du jugement définitif », a-t-il déclaré.

L’opposant politique a affirmé sa foi dans l’indépendance de la justice, « ma vie durant, j’ai défendu l’indépendance de la justice, avec toutes mes forces. Le rôle des magistrats est d’instaurer la justice et non d’être instrumentalisés par le chef de l’Etat comme il le veut et comme c’est mentionné dans sa constitution », a-t-il souligné.

Il a fait « assumer la responsabilité aux magistrats qui seront impliqués dans cette affaire », les prévenant qu’ »ils ne pourraient prétendre à l’impunité ».

Gnetnews