Tunisie : Des ONG et militants de la société civile appellent au dialogue et pointent une régression en matière de libertés et droits

18-11-2022

Des organisations, associations et militants de la société civile appellent « à l’ouverture d’un dialogue national en vue d’une réforme instaurant la justice sociale, principale revendication de la révolution tunisienne ».

Ces organisations font assumer, dans un communiqué conjoint, paru ce vendredi 18 novembre, le pouvoir en place la totale responsabilité des effets négatifs qui découleront, fatalement, « du retard de l’ouverture du dialogue », attirant l’attention sur « ce qu’il en est advenu de la situation politique, économique et sociale en Tunisie, en termes de cherté de la vie, de pénurie des produits de base, de montée de la pauvreté et de la marginalisation, de l’absence d’horizons devant les jeunes, notamment, dans les régions intérieures et les cités populaires ».

Les signataires pointent « une grande régression par rapport aux acquis de la révolution, s’agissant de la liberté d’expression, la liberté de déplacement, le doit au rassemblement pacifique, l’atteinte au principe de parité, des droits des femmes, de la participation politique… »

Ils réclament l’annulation de tous les textes juridiques et réglementaires attentant aux libertés publiques, aux droits individuels, aux droits des femmes, à la liberté de presse, d’opinion…

Les signataires appellent, également, à s’en tenir au principe de séparation des pouvoirs, à  l’indépendance du pouvoir judiciaire, et à la mise en exécution de ces décisions, notamment celle émanant du tribunal administratif, au sujet des magistrats révoqués.

L’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), la ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme (LTDH), l’association des magistrats tunisiens (AMT), l’union des magistrats administratifs, la commission pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie…ainsi que des personnalités, universitaires et militants de la société civile, comme Bochra Belhaj Hmida, Mokhtar Trifi, Kalthoum Kanou… sont parmi les signataires de ce communiqué.

Gnetnews