Tunisie : Des partis et organisations appellent à « écarter immédiatement Elyes Fakhfakh de ses fonctions »
Des partis politiques, organisations et personnalités nationales ont appelé « à écarter immédiatement le chef du gouvernement démissionnaire, Elyes Fakhfakh, de ses fonctions, a fortiori après la parution des rapports de l’instance de contrôle et de la direction générale des impôts« .
Dans un communiqué conjoint rendu public samedi 18 juillet, les signataires considèrent que « le salut de la Tunisie ne pourrait intervenir que dans le cadre d’un projet national et populaire indépendant, rompant avec le système avec ses différents pôles et partis réactionnaires et hostiles à la patrie et au peuple ».
Ils pointent une crise sans précédent. « La crise que vit la Tunisie ces derniers jours est arrivée à un degré jamais atteint auparavant, où le conflit s’est exacerbé entre les pôles du dispositif au pouvoir et ses partis au sein des institutions de l’Etat et ailleurs, ce qui a donné lieu à la démission du gouvernement, et à la paralysie quasi-totale du parlement qui est devenu le symbole de l’échec et de l’absurdité ».
« Tous les indices concordent que la période à venir sera porteuse d’évolutions, en lien avec la formation du nouveau gouvernement et l’éventualité de dissoudre le parlement, ce qui est de nature à inonder le pays dans des marécages préjudiciables à la Tunisie et son peuple », avertissent-ils.
« La situation dans le pays est un résultat naturel des politiques suivies par l’actuel dispositif au pouvoir, dirigé par des partis réactionnaires, avec toutes leurs variétés, ce qui a balisé la voie à des tentatives de recycler les représentants de l’ancien régime », pointe le communiqué.
Les parties signataires considèrent que « le conflit entre les différentes parties réactionnaires n’a rien à voir avec les revendications populaires en termes d’emploi, de liberté et de dignité nationale. Mais c’est un conflit pour se partager les butins du pouvoir et pour asseoir la mainmise sur les centres de décision, en vue de servir des parties extérieures et des axes qui complotent contre la Tunisie, dans le cadre d’un grand plan visant la région au profit de pays et institutions financières internationales, et des conflits colonialistes et hostiles ».
Ils annoncent qu' »ils ne resteront pas les bras croisés face à la désinvolture envers l’intérêt du pays, et qu’ils prendront les décisions à même de sauver la Tunisie des dangers qui la guettent ».
Les signataires sont le parti des travailleurs, le parti national démocratique socialiste, la Tunisie de l’avant, le courant populaire, le parti socialiste, el-Qotb, l’union des forces de la jeunesse, le parti du peuple pour la liberté et le progrès, l’union des chômeurs, le mouvement de la jeunesse de Tunisie, le comité national des militants de gauche, l’association pour une agriculture souveraine, ainsi que des indépendants et des personnalités nationales.
Gnetnews