Tunisie : Deux ministres s’engagent à régler les difficultés liées au dispositif médical carcéral

24-01-2023

Le dispositif sanitaire carcéral et les problèmes qui lui sont inhérents ont été au centre d’une séance de travail tenue hier, lundi 23 janvier, sous la coprésidence de Leïla Jaffal, et Ali Mrabet, respectivement, ministre de la Justice et ministre de la Santé, en présence du président du comité général des prisons et de la rééducation (CGPR) par intérim, et de hauts cadres des deux ministères.

Les raisons qui font que l’admission obligatoire des prisonniers, dans les hôpitaux n’ait pas lieu, ont été évoquées, elles tiennent, notamment, « au manque de lits ».

Il a été ainsi décidé « de trouver des solutions urgentes, susceptibles de prendre en charge les détenus, faisant l’objet de décisions d’hospitalisation obligatoire, en mettant à disposition de plus grandes possibilités d’admission dans les établissements hospitaliers dans le Grand-Tunis, le Sahel, le Centre et le Sud », rapporte un communiqué du ministère de la Santé.

Il a été convenu de soumettre cette décision à l’avis de la commission médicale tripartite, désignée par le président du tribunal de première instance compétent.

Les parties concernées devront plancher, également, sur un projet de création d’une unité sanitaire comprenant un service ou une aile de psychiatrie. « Le ministère de la Santé mettra à disposition le cadre médical requis, à la disposition du ministère de la Justice, afin que la prise en charge médicale et psychiatrique nécessaire soit assurée pour les détenus », souligne la même source.

S’agissant des insuffisances enregistrées au niveau des corps médical et paramédical au sein des institutions carcérales et de rééducation, ainsi que les conditions de leur travail et rémunération, il a été décidé d’œuvrer pour parvenir à des solutions dans les plus brefs délais, en vue de surmonter ces difficultés et d’œuvrer à faire bénéficier les corps médical et paramédical, relevant du CGPR, de la même rétribution accordée aux agents relevant du ministère de la santé, en planchant sur la mise en adéquation des textes juridiques et réglementaires portant sur ces aspects.

Il a été aussi question de la création d’un centre hospitalier destiné aux détenus à la prison de la Rabta, avec la création d’un comité de pilotage, et de comités juridiques et techniques de suivi dudit projet, en en fixant les attributions, la composition et les modes de fonctionnement, en vue de promouvoir davantage la santé carcérale.

Gnetnews