Tunisie/ Dossier disparu : Mise au point de la présidence, après le démenti du tribunal de première instance

23-07-2020

La présidence de la république a publié mercredi soir une mise au point, où elle affirme que « le dossier judiciaire évoqué par le président de la république, Kaïs Saïed, lors de sa rencontre hier avec le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Ghazi Chaouachi, n’était pas jusqu’à la mi-journée d’hier mercredi parmi les dossiers soumis au tribunal ».

La présidence se défend d’avoir « pointé un doigt accusateur envers une quelconque partie », mais « c’est une réalité que personne ne nie », précise-t-elle.

Le souci du président de la république ne s’appuie pas sur une accusation présumée, ni sur une réaction démentie par les faits, autour desquels il n’y a pas de soupçons, mais procède de son attachement à la préservation de l’argent public et l’application de la loi à tous, sans discrimination, ni exception, ajoute ne substance la présidence.

La même source évoque, par ailleurs, le suivi de nombreux autres dossiers, qu’ »ils soient l’objet de non-lieu, ou ceux que l’on cherche à dissimuler ».

Le chef de l’Etat avait déclaré, la veille, que « le dossier lié à l’accident d’une voiture administrative de fonction a disparu ces jours-ci du tribunal de première instance de Tunis, après qu’une enquête a été ouverte dans cette affaire ».

Saïed faisait allusion à la voiture qui était mise à la disposition de l’ancien ministre du Transport, Anouar Maârouf.

Saïed a appelé, lors de sa rencontre avec Ghazi Chaouachi, à « la nécessité d’appliquer la loi à tous, sans exception, qu’elle qu’en soit la position à l’intérieur, ou à l’extérieur de l’Etat ».

Le syndicat national des agents et cadres de la justice a rejeté les déclarations du président de la république, selon lesquelles le dossier a disparu du tribunal de première instance de Tunis.

Après vérification, il s’est avéré d’une manière qui ne prête aucun doute que l’affaire, objet de la déclaration du président de la république, relative à l’accident de la route de la voiture du ministre du Transport, est en cours d’examen à la sixième chambre correctionnelle et a été reportée au 21 septembre 2020, pour la convocation des accusés, indique le syndicat dans un communiqué paru sur sa page officielle.

Dans une déclaration à la TAP, le porte-parole du tribunal de première instance a exclu les propos du président de la république, affirmant que « le parquet a décidé d’adresser des accusations à la fille d’Anouar Maârouf, son chauffeur, et à deux personnes qui étaient à bord d’une voiture particulière impliquée dans l’accident, et les a traduits devant la chambre correctionnelle du tribunal de première instance afin qu’ils soient jugés pour les faits qui leur sont imputés ».

Gnetnews