La Tunisie et le FMI parviennent à un accord de 1,9 milliard de dollars sur quatre ans

17-10-2022

Le FMI a annoncé ce week-end être parvenu à un accord avec les autorités tunisiennes d’un montant de 1,9 milliard de dollars, sur une période de quatre ans.

Dans un communiqué, rendu public samedi soir, l’institution financière a indiqué que ses services et les autorités tunisiennes sont parvenus à un accord pour « appuyer les politiques économiques de la Tunisie par un accord au titre du mécanisme élargi de crédit (MEDC) d’une durée de 48 mois et pour un montant d’environ 1,9 milliard de dollars ».

« Le nouveau programme, élaboré par les autorités tunisiennes et appuyé par le FMI, vise à rétablir la stabilité macroéconomique, à renforcer les filets de protection sociale et l’équité fiscale, et à accélérer les réformes favorisant un environnement propice à une croissance inclusive et la création d’emplois durables », ajoute la même source.

Le FMI appelle la communauté internationale « à apporter une contribution majeure à la réussite de ce programme de réforme, en débloquant rapidement des financements supplémentaires ». 

Pour rappel une délégation tunisienne, comptant  les ministres de l’Economie et de la Planification et des Finances, respectivement, Samir Saïed et Sihem Boughdiri Nemsia, ainsi que le gouverneur de la banque centrale se sont rendus à Washington à l’occasion des réunions d’automne du FMI et de la Banque mondiale.

La délégation tunisienne et le FMI ont parachevé, à cette occasion, les pourparlers entamés depuis plusieurs mois, autour du programme de réforme élaboré par le gouvernement, par le biais de dizaines de cadres de l’administration tunisienne, des négociations ayant débouché sur l’accord financier précité, comme l’avait révélé l’institution de Bretton Woods, au soir du 15 Octobre.

Même si le montant accordé, 1,9 milliard de dollars, reste en deçà de l’enveloppe demandée par le gouvernement, entre 2 et 4 milliards de dinars,  la signature de cet accord représente un déblocage d’une situation inextricable, dans la mesure où la survie financière de la Tunisie en était tributaire, dans un contexte de crise aiguë et sans précédent.

La Tunisie détient ainsi la clef lui permettant de mobiliser d’autres fonds extérieurs, indispensables pour redresser ses finances publiques, maintenir ses équilibres budgétaires, et mettre en œuvre les réformes structurelles, difficiles mais inévitables.

Gnetnews