Tunisie : « Il vaut mieux ne pas toucher à la loi électorale, en cette période » (Bouaskar)

10-10-2022
Farrouk Bouaskar, lors du dernier point de presse.

Le président de l’instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Farrouk Bouaskar, a déclaré ce lundi 10 Octobre, que l’amendement du code électoral est encore à l’étude ; l’instance électorale aura son opinion là-dessus.

« Il semble que la proposition de loi va consister à limiter le phénomène de vente et d’achat des parrainages, et l’utilisation par les chefs des administrations locales de leur position et leur pouvoir pour les influencer ».

Dans une déclaration à Jawhara, en marge d’une session de formation organisée par l’instance électorale, Bouaskar a considéré qu’ »il vaut mieux ne pas toucher à la loi électorale, en cette période ».

« Mais, si un amendement technique s’avère nécessaire pour faire face à un problème donné, cela n’aura pas un impact sur le bon déroulement de l’opération, mais devra être étudié, une fois l’avis de l’instance électorale recueilli », a-t-il souligné en substance.

Il a, également, jugé peu probable « de renoncer aux parrainages, dans la mesure où cette opération a démarré, 140 mille citoyens ont déjà donné leurs parrainages ».

Le porte-parole officiel de l’instance électorale, Mohamed Tlili Mansri, a, pour sa part, affirmé que « l’instance a commencé à se préparer à l’étape des candidatures, considérées comme étant la plus importante dans le processus électoral à travers des sessions de formation, sous l’égide du Conseil, s’agissant des conditions liées à la candidature, et aux documents présentés, dont les document des parrainages, et autres documents, soit le bulletin n’o 03 ».

S’agissant de la déclaration du chef de l’Etat, liée à l’amendement du code électoral, après que des manipulations aient été établies en matière de parrainages, Mansri a indiqué qu’ »il s’agit d’une simple déclaration, et aucun amendement n’a été jusque-là annoncé.

Mansri a ajouté que l’instance est en train d’appliquer le calendrier convenu ».

Le président de la république avait appelé « Ã  appliquer la loi à tous sur un pied d’égalité, à mettre un terme au phénomène de l’argent sale, et à amender le décret-loi portant amendement du code électoral », suite aux manipulations constatées en matière d’octroi des parrainages.

Gnetnews