Tunisie : Le discours d’Imed Mémiche devant les officiers de l’Institut de défense nationale

30-11-2021

Le ministre de Défense nationale, Imed Mémiche, a déclaré ce mardi 30 novembre que le continent africain constitue, aujourd’hui, « un sujet de conflit et de compétitivité entre les grandes puissances, du fait de ses richesses et ses formidables ressources naturelles ».

« La Tunisie, comme elle était au fil de l’histoire, est une source d’inspiration pour le continent, et il n’est pas étonnant qu’elle joue un rôle pionnier en matière de résolution des conflits, par des méthodes pacifiques, à travers sa contribution aux missions de maintien de la paix dans le monde », a-t-il souligné.

Intervenu ce mardi 30 novembre à l’ouverture de la 39ème session de l’Institut de défense nationale, sous le signe « la dimension stratégique en Afrique : une approche globale pour l’instauration d’une stratégie nationale de coopération tuniso-africaine », il a indiqué que « l’’intérêt croissant de la Tunisie envers l’Afrique s’est confirmé sur les plans diplomatique et économique ».

« Il était nécessaire de déployer des efforts supplémentaires pour élargir le réseau de représentativité diplomatique, ce qui requiert de développer le transport maritime et aérien à travers le doublement des lignes actuelles et la diversification des destinations, afin de s’étendre à la profondeur du Continent africain, et de consolider, par ricochet, les échanges commerciaux », a-t-il préconisé.

Lors de cette session destinée à des officiers de l’armée nationale et des cadres supérieurs de l’Etat, il a fait constater que « l’intérêt accordé à l’Afrique en termes d’opportunités de coopération et d’investissement ne peut être conçu, que dans le cadre d’une stratégie nationale prospective de coopération ».

« Cette stratégie devra s’articuler autour de trois piliers : primo valoriser la réalité de la coopération tuniso-africaine ; secundo,  prendre en considération la situation géopolitique régionale et internationale, et tertio, déterminer des sphères et cadres de coopération socioéconomique, ainsi que les choix démocratiques et la gouvernance en rapport avec la sécurité hydraulique, alimentaire, sanitaire et essentiellement défensive, outre les aspects scientifique et technologique, notamment dans leur dimension numérique ».

Une telle approche est de nature « à aider à la mise en place d’une vision globale de coopération tuniso-africaine non seulement de point de vue institutionnel, mais aussi en termes de valeurs et de principes en s’en tenant aux règles de bonne gouvernance, et aux priorités des engagements nationaux ».

Il a appelé « à tirer profit des groupements africains, et à installer une plateforme électronique faisant état de guide législatif et économique, et à tirer profit des compétences nationales disséminées à travers le continent, ainsi que du legs culturel et civilisationnel de la Tunisie ».

« L’institution militaire est concernée par cette stratégie, en complémentarité avec la stratégie défensive, compte tenu de l’importance des compétences civiles et militaires en matière de connaissance et de différentes spécialités industrielles et technologiques », a-t-il conclu en substance.

Gnetnews