La Tunisie tenue de déposer une demande pour prolonger le gel de l’argent spolié, avant l’expiration des délais fin août

29-08-2023

Le président de la république, Kaïs Saïed, a reçu hier, lundi 28 août à Carthage, le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Mohamed Rekik, et le chargé du contentieux de l’Etat, Ali Abbes.

Le chef de l’Etat a appelé à accélérer le dépôt des demandes, accompagnées des pièces nécessaires, en vue du prolongement des délais du gel de l’argent spolié à l’étranger, étant donné que le dernier délai du dépôt de ces demandes est la fin du mois courant. « Tout retard pourrait profiter à ceux qui ont spolié l’argent du peuple tunisien, pendant des décennies », rapporte un communiqué de la présidence.

« Les demandes de report auraient pu être déposées depuis une bonne période, non deux jours avant l’expiration des délais », a-t-il dit.

Saïed a appelé, par ailleurs, à diligenter de nouvelles affaires contre ceux ayant mis la main sur les ressources du peuple tunisien, après le 14 janvier 2011.

Les discussions ont porté sur la lenteur des procédures, et les conditions pas du tout innocentes, des pays et banques où se trouve l’argent spolié, dans la mesure où certains veulent un jugement, en présentiel, contre les accusés, alors qu’ils sont persuadés que ceux-ci sont en fuite à l’étranger.

« L’expérience a, par ailleurs, montré que les jugements émis dans certains pays ne sont appliqués qu’après de longues décennies ; le peuple dont l’argent a été spolié ne récupère que des broutilles. Les exemples de ce type de pratiques sont légion, et s’opposent aux droits de l’homme et des peuples les plus élémentaires », a-t-il souligné.

Et de poursuivre : « Si le peuple tunisien avait récupéré son argent qui lui revient, de juste droit, et qui se compte par des milliers de milliards, comptes bancaires, biens immobiliers et mobiliers, il n’aurait pas vécu cette crise financière ». Ils ont l’argent du peuple, et veulent nous prêter à leurs conditions, a affirmé Kaïs Saïed.

Il a été, également, question de la nécessité que l’action diplomatique aille de pair avec l’action judiciaire. « Ces affaires devront être posées dans le cadre des organisations internationales, onusiennes et régionales pour unifier les positions des pays lésés suite à l’extorsion des richesses de leur peuple».

Gnetnews