Tunisie : Kaïs Saïed appelle à la fusion de la SNIPE – La Presse et de Dar Assabah

Le président de la république, Kaïs Saïed, s’est entretenu hier, mardi 08 août à Carthage, avec Chokri Ben Nsir, et Mohamed Hechmi Bellouza, respectivement, PDG de la SNIPE – La Presse, et administrateur délégué de Dar Assabah.
Le chef de l’Etat a exprimé son soutien aux deux anciennes entreprises de presse, a fortiori à l’issue de leur non-parution hier, du fait d’une panne, que l’on a tenté de réparer à 3h du matin, suivie d’une autre panne la même nuit, ce qui suscite l’interrogation si les choses concernent une panne réelle ou intentionnelle, rapporte la présidence dans un communiqué.
« La Tunisie n’est pas prête à renoncer à son histoire, et parmi ses signes lumineux, La Presse et Assabah », a souligné Kaïs Saïed, affirmant que « l’histoire de la Tunisie, tout autant que son présent et son avenir ne sont pas une marchandise exposée à la location, ou à la vente ».
Le chef de l’Etat a réitéré son attachement à la fusion des deux entreprises, en une seule qui aura à éditer les deux journaux, ainsi que leurs autres titres respectifs.
La rencontre a, par ailleurs, porté sur l’histoire de la presse tunisienne, et l’histoire des textes la régissant, en prime le décret du 14 octobre 1884 inhérent à la loi des bibliothèques et des imprimeries, dont le préambule prévoit la liberté des imprimeries et des bibliothèques, en passant par le décret du 6 août 1936, dont le premier article dispose que le l’industrie de l’impression et du livre sont libres. Outre nombre d’autres textes, dont celui du 09 février 1956 relatif à l’impression, la vente des livres et la presse, énumère la même source.
« L’histoire de la presse tunisienne est ancienne, et l’aspiration des Tunisiens à la liberté d’expression est antérieure à ces textes », a souligné le chef de l’Etat.
Il a été, de surcroît, question des journaux et périodiques qui paraissaient en Tunisie, ayant joué, pour la plupart, un rôle historique dans le mouvement de libération nationale.
Ce faisant, le chef de l’Etat a affirmé que que « la libre pensée est le prélude à la liberté d’expression ; le peuple tunisien fait parfaitement la distinction entre les libres penseurs attachés à leur patrie, et ceux qui feignent défendre la liberté d’expression, alors qu’il ne dispose pas de pensée libre ».
Gnetnews