Tunisie : Kaïs Saïed limoge de hauts cadres, conseillers et chargés de mission à la présidence du gouvernement
Le président de la république, Kaïs Saïed, a destitué hier mardi, 27 juillet, plusieurs hauts cadres, responsables et conseillers à la Kasbah, en vertu d’une série de décrets parus le même jour, dans l’édition du soir du Journal Officiel. Les responsables démis de leurs fonctions font partie de l’équipe de Hichem Méchichi, lui-même limogé en vertu d’un décret présidentiel paru lundi dernier.
Le chef de l’Etat a ainsi mis fin aux fonctions de Walid Dhahbi, le secrétaire général du Gouvernement, en vertu du décret présidentiel n° 2021-72 du 27 juillet 2021.
Le décret présidentiel n° 2021-73 du 27 juillet 2021 a lui porté sur la cessation de fonctions du directeur du cabinet du Chef du Gouvernement, Moez Lidine Allah Mkaddem.
Le président de la république a signé le décret présidentiel n° 2021-74 paru dans la même édition du JORT mettant fin aux fonctions de plusieurs conseillers auprès du Chef du gouvernement en l’occurrence : Rached Ben Romdhane, Belhassen Ben Amor, Ilyes Ghariani, Oussama Kheriji, Abdessalem Abbassi, Slim Tissaoui, Zakaria Belkhouja et Mofdi Mseddi.
Un autre décret présidentiel n° 2021-75 du 27 juillet 2021, rendu public le même jour, a mis fin aux fonctions des chargés de mission au cabinet du Chef du Gouvernement suivants : Fathi Bayar, Mohamed Ali Laroui, Houssemeddine Ben Mahmoud, Besma Daoudi épouse Boussida, Ibtihel Attaoui épouse Chérif, Mongi Khadhraoui, Nabil Ben Hdid, Bassam Kchaou, et Raoudha Ben Salah épouse Halloul.
Ces limogeages prennent effet à compter du 25 juillet 2021, date au cours de laquelle Kaïs Saïed a fait des annonces politiques majeures, portant notamment sur la suspension des travaux de l’Assemblée et la déposition du chef du gouvernement, Hichem Méchichi.
Ces dispositions exceptionnelles décidées par le locataire de Carthage le soir du 64ème anniversaire de la fête de la république, en vertu de l’article 80 de la constitution, régissant le péril imminent, ont été diversement accueillies par les milieux politiques et civils. Une unanimité s’est, néanmoins, dégagée autour du fait que lesdites dispositions doivent être accompagnées de garanties, pour la préservation des droits et des libertés, du processus démocratique, et pour permettre un rapide retour à la normale.
Des appels auxquels le chef de l’Etat a répondu par des messages rassurants, se portant le garant des acquis démocratiques et des libertés, se défendant de toute dérive despotique et promettant un rétablissement, voire une normalisation de la situation, au pus vite.
Ce faisant, Kaïs Saïed a également limogé hier le colonel-major magistrat Taoufik Ayouni, en tant que procureur général, directeur de la justice militaire, et le président du Comité général des martyrs et blessés de la révolution et des actes terroristes, Abderrazek Kilani.
Gnetnews