Tunisie : L’UGTT appelle « à faire accompagner les mesures présidentielles par des garanties constitutionnelles » et à précipiter un retour à la normale

26-07-2021

L’UGTT affirme ce lundi 26 juillet « la nécessité de faire accompagner les mesures exceptionnelles annoncées par le président de la république, par des garanties constitutionnelles, et d’en fixer les objectifs loin de l’extension, et de la centralisation démesurée, d’en limiter la période d’application, et d’en précipiter la fin afin qu’elles ne se transforment pas en disposition permanente ».

Dans un communiqué rendu public en cette fin de matinée, à l’issue de la réunion d’urgence de son bureau exécutif, la centrale syndicale appelle « à retourner dans les délais à la marche normale, et aux institutions de l’Etat ».

Elle appelle, également, « à garantir le respect des droits et libertés, y compris les droits économiques et sociaux, tout en s’en tenant au mécanisme de démocratie participative dans n’importe quel changement politique, dans le cadre d’une feuille de route participative et claire, traçant les objectifs, les moyens et le calendrier, rassurant le peuple et en dissipant les craintes ».

L’influente organisation syndicale affirme « la nécessité de s’attacher à la légitimité constitutionnelle dans n’importe quelle disposition prise dans cette étape critique que traverse le pays, afin que l’on garantisse le respect de la constitution, la poursuite du processus démocratique, et que l’on rende au pays sa stabilité et sa capacité à construire et à progresser ».

L’UGTT salue les mouvements sociaux pacifiques, ayant démarré dans de nombreuses régions, et dénonce « la méthode répressive » des gouvernements à leur égard, « ce qui a donné lieu à la violation des libertés et à l’arrestation de nombreux activistes, et ont failli faire revenir le pays au despotisme ».

La centrale syndicale salue l’institution militaire et appelle à lui épargner les tiraillements politiques, et rejette le recours à la violence, tout réfutant, d’une manière catégorique, « la politique de vengeance et de règlement de compte ».

Al-Itihad insiste sur « la révision des dispositions liées à la justice pour en garantir l’indépendance ».

Gnetnews