Tunisie : Kaïs Saïed s’engage devant une conférence à Genève à instaurer « la société de droit »

28-02-2022

Le président Kaïs Saïed a affirmé ce lundi 28 février, que « la Tunisie œuvre à concrétiser les droits de l’homme de première et deuxième génération, soit ceux liés aux droits civils et politiques, et aux droits économiques et sociaux ».

Intervenu en visioconférence à la 49ème session du Conseil des droits de l’homme à Genève, le chef de l’Etat a indiqué qu’ »à l’heure de la montée des conflits et de la propagation de la pauvreté et du dénuement, la Tunisie œuvre au niveau des organisations mondiales, régionales et nationales à réaliser l’ensemble des droits de l’homme de la 1ère à la 4ème génération ».

« Les droits de l’homme de la 1ère, à la 3ème et 4ème génération, en passant par la 2ème génération, ne pourraient être traduits dans les faits, que si l’on soit d’accord sur les valeurs et les principes que le monde a en partage ».

Saïed est revenu sur les dispositions exceptionnelles, prises le 25 juillet dernier, se disant convaincu que « la finalité de mettre une constitution et des législations est de concrétiser les droits de l’homme dans les faits, et non dans de simples textes ».

« La Tunisie a une longue et profonde expérience dans ce domaine, et s’est dotée de la 1ère constitution au milieu du 19ème siècle, ainsi que de la 1ère déclaration des droits de l’homme (celle régissant les gouvernants et les gouvernés), en janvier 1860 ».

Il a réitéré que « les mesures exceptionnelles ont été prises pour préserver les droits et libertés dans les faits », estimant que « certains n’ont pas su lire l’histoire et en tirer les enseignements ».

Le chef de l’Etat a écarté « les informations propagées par certains, selon lesquelles ces dispositions visent à dénier certains droits », assurant que « la liberté de presse, la liberté de circuler et toutes les libertés garanties par la constitution et les conventions internationales que la Tunisie a ratifiées, sont respectées ».

Il a qualifié de telles informations de « tendancieuses » et « calomnieuses ».

« Nous tenons à concrétiser l’Etat de droit et la société de droit, pour que chaque citoyen se sente effectivement en tant que tel et non un simple bulletin de vote glissé dans l’urne ».

Il a, par ailleurs, dit œuvrer pour « une magistrature équitable et indépendante » ; celle-ci ne serait possible que lorsque « la politique ne s’infiltre pas dans les palais de justice ».

Saïed a déclaré en préambule que « la solution pour vaincre la pandémie du Coronavirus n’a été possible sans la conjugaison des efforts à l’échelle mondiale, régionale et nationale », déplorant « la propagation de la pauvreté et de l’indigence dans les pays qui étaient connus pour être en voie de développement, mais qui n’ont pas réalisé de développement économique et social ».

Gnetnews