Tunisie : La ministre de l’Education prête serment et reçoit les premières directives du président

03-04-2024

« Le secteur de l’éducation et de l’enseignement est parmi les secteurs de souveraineté. Nul avenir pour un peuple sans un enseignement public assurant à tous sur un pied d’égalité les conditions d’apprentissage, lesquelles ne devront pas se cantonner à une simple réception du savoir, mais développer chez les générations montantes la faculté de penser ».

C’est ce qu’à déclaré le président de la république, Kaïs Saïed, lors de son premier entretien avec Salwa Abassi, qui a prêté serment, hier, en tant que ministre de l’Education, en remplacement de Mohamed Ali Boughdiri démis de ses fonctions un jour avant.

Le chef de l’Etat a expliqué que le fait d’inscrire le Conseil supérieur de l’Education et de l’Enseignement dans la constitution du 25 juillet 2022, émane d’un profond sentiment de la place que devra occuper ce secteur. La consultation nationale qui a été organisée dans ce même contexte, reflète, à son tour, la foi que la réforme dans ce domaine devra traduire la volonté de la collectivité nationale, incarner ses aspirations et consacrer ses choix, chaque erreur dans la réforme, ne pourrait être rattrapée qu’après des années et des décennies, a-t-il encore souligné, cité par un communiqué de la présidence.

Kaïs Saïed a évoqué de nombreux exemples qu’à connus la Tunisie, dans le domaine de la réforme de l’enseignement, mettant l’accent, particulièrement, sur la loi de l’enseignement parue en 1958, lorsque l’Assemblée nationale constituante était en train d’élaborer la constitution du 01er Juin 1959. La date de cette loi prouve que la question éducative n’est pas moins importante que la question constitutionnelle, a-t-il fait constater.

Ce faisant, le chef de l’Etat a appelé la ministre de l’Education à parvenir à des solutions urgentes pour les suppléants, sur la base de critères objectifs, afin de rompre définitivement, avec cette situation qui n’aurait pas dû exister et se poursuivre, si les choix étaient sains et sincères dès le début, sans que des calculs politiques ne s’y faufilent, fondés sur des solutions formelles et provisoires. Il ne s’agissait même pas de solutions, mais plutôt de reports successifs, et de tentatives vouées à l’échec qui n’ont fait qu’aggraver le problème, a-t-il déploré, prônant une solution radicale et définitive, préservant les droits des enseignants, au même titre que ceux des élèves.

Gnetnews