Tunisie : Kaïs Saïed s’oppose aux nominations faites par Mechichi, « de personnes écartées par le peuple »

24-09-2020

Le président Kaïs Saïed a affirmé mercredi 23 septembre, que « plusieurs personnes nommées dernièrement à des postes de responsabilité, ont encore des affaires devant les tribunaux, et n’ont pas de place au sein de l’Etat tunisien ».

Lors d’une rencontre hier à Carthage, avec le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, au sujet de la situation sécuritaire, économique et sociale dans le pays, Saïed a ajouté que « même si les juridictions concernées tardent à trancher ces affaires, il faudrait attendre la décision de la Justice afin d’avoir recours à ces personnes, pour la gestion de la chose publique en cette étape, même s’il s’agit simplement de présenter suggestions et conseil ».

Il a indiqué que « les tribunaux émettaient leur jugement au nom du peuple, et si celui-ci, détenteur de la souveraineté, avait fait tomber tout un régime avec ses institutions, et ses personnes, et s’était révolté à leur encontre, avec des blessés et des martyrs qui sont tombés pour les écarter, il n’y aurait pas lieu qu’elles reviennent aujourd’hui, après s’être retirés loin des regards ».

Kaïs Saïed faisait allusion, selon toute vraisemblance, à la nomination par Hichem Mechichi de Taoufik Baccar et Mongi Safra, ayant occupé de hautes responsabilités sous l’ancien régime, en tant que conseillers au sein de son cabinet à la Kasbah.

Le chef de l’Etat, a par ailleurs, souligné que l’immunité, qu’elle soit parlementaire ou judiciaire, permet à ceux qui en bénéficient d’exercer leurs fonctions en toute indépendance, et ne pourrait servir de prétexte à l’impunité.

« Personne n’est au-dessus de la loi, et personne ne peut s’immuniser par des textes pour se soustraire à l’application de la loi », a-t-il asséné.

Gnetnews