Tunisie : La baisse des prix reste relative, les ménages assaillis par des dépenses à n’en plus finir ! (Reportage)

17-08-2021

Depuis quelques années, les Tunisiens ont du mal à remplir les garde-manger à cause de l’inflation, et la détérioration de leur pouvoir d’achat. Dans un contexte de crise multidimensionnelle, l’apparition de la pandémie du Covid-19, la dévaluation du dinar tunisien, l’envolée des prix…ont fait que les Tunisiens soient dans l’incapacité de subvenir à leurs besoins.

Deux semaines après l’appel du président de la république aux commerçants de gros et de détail de baisser les prix des produits de consommation, les différentes fédérations des denrées alimentaires relevant de l’UTICA ont-elles tenu leurs promesses ? Les promotions affichées dans les magasins sont-elles effectives ? Les Tunisiens ont-ils depuis ressenti une incidence sur leur bourse ?

Pour répondre à ces questions, Gnetnews s’est rendu dans un magasin de grandes distribution locale, ainsi que dans quelques commerces de la capitale.

Sur les rayons, certains produits ont légèrement baissé, comme  l’huile végétale qui est passée de 4.980 dt à 4.720 dt le litre. Les tarifs de l’eau ont baissé de 25 millimes seulement. Quant aux conserves de produits maritimes, elles ont gardé le même prix assez élevé, de 12 dt les 300 grammes de thon par exemple, et 18dt les 3 boites de 100 g. 

Un produit dont le prix a baissé d’un dinar, le fromage râpé dont les 500 g sont passés à 11.350dt, contre 12.350dt.

D’autres promotions concernent les produits de nettoyage, les shampoings, détergents, papiers hygiéniques, gels hydroalcooliques, en forte demande durant la saison estivale, avec la persistance de la pandémie du Covid-19.

Cet espace de grande distribution propose aussi une offre non permanente, jusqu’au 15 aout concernant le prix de vente du poulet en vrac, cuisses de poulet à 6.750dt le kilo pour économiser 3.730 d, pourtant l’Organisation nationale de la défense du consommateur (OCD) a appelé à revoir les tarifs des viandes blanches très sollicitée par la population.

Le prix de l’escalope de poulet est passé de 13.5dt à 11dt, et l’escalope de dinde a gardé le même prix de 9dt le kilo.

Le prix du kilo de viande rouge a aussi baissé dans ce magasin, de 30 dt à 28 dt, d’ailleurs ce prix était également affiché au boucher du coin dans le même quartier, avec des promotions sur la souris d’agneau qui est passée de 25 dt à 23 dt le kilo. L’émincé de bœuf  a, quant à lui,  gardé le même prix de 28 dt.

Ces efforts ne semblent pas  suffisants pour les mères de famille, qui peinent à faire leurs courses  en cette saison estivale, où les dépenses se multiplient, notamment à l’approche de la rentrée scolaire.

Commentant les prix affichés dans le rayon des fruits et légumes, une mère de famille nous a confié qu’elle n’a remarqué aucun changement au niveau des tarifs.

  « Les réductions ne concernent que les produits alimentaires à très forte demande, comme les tomates (1.200 dt à 960 millimes), le concombre (2.200 dt à 1.200dt), sinon les tarifs des fruits de saison sont inchangés. Ils demeurent trop chers pour un tunisien moyen. Les pommes sont à 7 dt le kilo, les figues à 5dt/kg, les raisins à 4.200dt, ce qui est inaccessible pour une famille de deux salariés et  de 3 enfants à gérer Â», déplore-t-elle.

Sachant que l’UTICA a annoncé ce mardi 17 aout 2021, que la chambre syndicale des commerces des cahiers fera des promotions à l’occasion de la rentrée scolaire, les rayons de fourniture scolaires étaient peuplés de clients.

Venus pour profiter de la baisse de quelques articles de vêtements, tabliers et cartables, les familles étaient accompagnées de leurs enfants pour repérer les bonnes affaires.

« J’ai 3 enfants qui vont reprendre tous l’école le 15 septembre, ce qui me fera une bonne somme à dépenser en ce mois d’aout, sans compter les journées en plage, nos déplacements, les factures et le loyer », nous indique un père de famille.  » Quant aux prix, ils sont pour moi les mêmes depuis l’année dernière, j’ai laissé de côté les mêmes économies pour cette période. Aucune promotion n’est palpable, aucun changement profond n’a été effectué pour alléger cette pression financière pour les pères de famille qui peinent à finir le moi », nous indique-t-il déçu.

Emna Bhira

1 Auteurs du commentaire
plus récent plus ancien Le plus populaire
Abidi

Vous avez sentis maintenant l’impact de la hausse des prix où étiez vous avant cela et qui de vous c’est intéressé à ce sujet auparavant ou demander à ce que les autorités interviennent pour régler ce problème et maintenant quand le président a prit l’initiative de le faire vous vous permettez de soi disant critiquer une critique bien sûr envenimer