Tunisie : Taboubi récuse avoir signé un accord avec le gouvernement sur la levée de la subvention et les grandes réformes

24-10-2022
Noureddine Taboubi

Le Secrétaire Général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, a appelé, ce lundi 24 Octobre, le gouvernement à dévoiler le programme qu’il a présenté au fonds monétaire international (FMI), contre un crédit de 1,9 milliard de dollars sur 4 ans.

Dans une déclaration médiatique, en marge d’une conférence nationale autour de la restructuration du milieu du travail en Tunisie pour réussir la reprise d’après la pandémie du Coronavirus, il a indiqué avoir demandé à la ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia, le programme remis par la Tunisie au FMI, mais, elle a répondu que le gouvernement n’a pas encore présenté un programme détaillé à l’institution financière, devant être signé par le président de la république et la cheffe du gouvernement.

Il a récusé toute approbation par la l’UGTT d’un programme gouvernemental présenté au FMI, signalant que la centrale syndicale n’a pas du tout pris connaissance de ce programme, et exprimera sa position, une fois il lui aura été soumis.

Au sujet de la déclaration de la Directrice Générale du FMI, sur le souhait de la partie tunisienne de privatiser un nombre d’entreprises publiques, le SG de l’UGTT a indiqué que cette position n’engage en rien l’organisation syndicale.

«Si la véracité de ses propos est vérifiée, cela n’engage en rien l’organisation syndicale, dont les choix et la vision sont clairs et ont été exposés lors d’une conférence de presse et remis à la présidence du gouvernement ».

Taboubi a réitéré que l’UGTT rejette la privatisation des entreprises publiques, et s’oppose à la levée de la subvention, signalant que l’accord conclu entre l’organisation et le gouvernement se limite à la restauration du pouvoir d’achat, à travers la majoration du SMIG et l’augmentation des salaires.

Il a affirmé que l’organisation n’a signé aucun accord avec le gouvernement,  ni sur la levée de la subvention, ni sur les grandes réformes, excepté celui précité.

Le ministre des Affaires sociales, Malek Zahi, n’a pas exclu la privatisation des entreprises publiques, signalant qu’elles seront traitées au cas par cas.

Gnetnews