Tunisie : La société civile adresse une correspondance à Kaïs Saïed pour sauver l’école publique

24-02-2023

L’association tunisienne des parents et élèves a adressé, ce vendredi 24 février, une correspondance au président de la république, Kaïs Saïed, l’appelant à intervenir en urgence et à prendre les décisions requises, en vue d’un règlement définitif de la crise de l’école publique.

L’association ajoute, qu’ »elle traite depuis sa création en 2015 avec les crises imposées à l’école tunisienne, à peu près tous les ans, où l’élève est à la fois otage et victime, a fortiori, en cas de recours au boycott des cours, au boycott des examens, à la rétention des notes, comme moyens de pression en vue de pousser au règlement de dossiers, dont l’enjeu est matériel, avec lesquels l’élève n’a aucun rapport, ni de près, ou de loin ».

« Comme il est le cas pour la crise ayant débuté avec le démarrage de l’actuelle année scolaire, et qui semble se poursuivre et s’acheminer vers l’escalade, malgré la nomination d’un nouveau ministre », souligne-t-elle.

Du fait de « la succession des ses crises », « l’école tunisienne incite les enfants des Tunisiens à se sentir marginalisés, exclus, et abattus, avec des horizons fermés, ce qui ouvre la porte à de nombreuses éventualités, y compris celles graves et non-rassurantes », prévient-elle.

L’association se réfère aux études ayant conclu à « la régression de la prestation du dispositif éducatif, notamment l’école publique, en proposant des solutions pour la reconstruire, et améliorer la gouvernance du secteur. Mais celles-ci requièrent des ressources financières importantes, que l’Etat ne pourrait fournir en ces temps de difficultés économiques et financières. »

Elle fait état, néanmoins, « de nombreuses solutions organisationnelles et procédurales alternatives, efficaces et applicables immédiatement, sans avoir recours à des études complémentaires ou à des investissements supplémentaires. »

L’association indique « avoir adressé de nombreuses correspondances à ce sujet, à tous les responsables du secteur, anciens et actuels, dont la dernière a été dépêchée au ministre de l’Education, Mohamed Ali Boughdiri, directement après sa nomination à la tête du ministère. Des courriers qui sont restés lettres mortes », déplore-t-elle.

L’association appelle « à fixer des politiques et stratégies et à mettre en place un programme pour leur mise en œuvre en vue de reconstruire l’école sur des bases saines ».

Gnetnews