Tunisie : La société civile met en garde contre une catastrophe environnementale, suite au naufrage du navire cargo transportant 750 tonnes de gasoil

18-04-2022

« Le naufrage du navire cargo XELO, n’o IMO 7618272, transportant environ 750 tonnes de gasoil à 7 km du Golfe de Gabès, constitue une nouvelle catastrophe environnementale pour la région de Gabès, qui souffre des répercussions négatives de la transformation du phosphate, avec 13 mille tonnes de phosphogyps jetés quotidiennement en mer », déplore une ONG tunisienne.

Le ministre du Transport avait exclu hier, dimanche, toute infiltration de gasoil en mer.

Le réseau tunisien pour la transparence dans l’énergie et mines dit suivre, dans un communiqué dont une copie est parvenue à Gnetnews,  avec « préoccupation cette catastrophe et ses répercussions sur les plans environnemental, social, sanitaire et économique. »

Le réseau condamne « le comportement irresponsable de l’armateur de ce bateau dont l’âge semble avoir expiré, et n’est pas habilité à la navigation, c’est ce qui fait qu’il ait fait naufrage au large de Gabès ».

L’ONG appelle à « la formation d’un comité de suivi de la mise en application du plan national d’urgence, au sein de laquelle, la société civile devra être représentée ».

Elle appelle « à mobiliser tous les moyens nationaux en vue de circonscrire cet accident, d’empêcher l’infiltration de gasoil en mer, et d’en limiter les répercussions sur le dispositif marin ».

Le réseau suggère « de demander de l’aide aux pays Nord-méditerranéens, d’activer les conventions signées par ces pays, dans le cas d’une infiltration pétrolière ou d’une catastrophe environnementale ».

Il appelle « à mener toutes les procédures juridiques conte le propriétaire du navire, et son capitaine en préservation des droits de notre pays et son environnement, et à demander des dommages et intérêts pour l’Etat tunisien ».

Le réseau qui se dit totalement disposé « à contribuer à toute intervention, en concertation totale avec la commission régionale de lutte contre les catastrophes », appelle « à opter pour une politique de communication claire, reposant sur le suivi quotidien des évolutions et à tenir l’opinion publique au fait, notamment les marins qui exercent dans cette zone ».

Gnetnews