Tunisie : Le point sur l’affaire Hamadi Jebali, et les raisons de sa remise en liberté

28-06-2022

L’ancien chef du gouvernement, Hamadi Jebali, a été remis en liberté, hier, lundi 27 Juin.

Le juge d’instruction 23 du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme a décidé hier, de reporter l’interrogatoire de l’ancien chef du gouvernement, Hamadi Jebali, à une date ultérieure, en le maintenant en état de liberté, dans ce qui est appelé l’affaire de l’association Namaa.

Dans une déclaration à la TAP, Me Mokhtar Jemaï, membre de son comité de défense, a indiqué que « Hamadi Jebali interpellé depuis jeudi dernier, avait comparu hier devant le juge d’instruction, ayant accédé à la demande de ses avocats de reporter son interrogatoire dans l’affaire en question, jusqu’à la préparation des moyens de défense ».

L’avocat a ajouté que « les justificatifs du maintien de son client en état de liberté, sont juridiques, en l’absence de preuves qu’une infraction ait été commise ».

Il a affirmé que la décision du juge d’instruction n’est pas fondée sur un dossier médical.

L’avocat a, encore, fait savoir, que le juge d’instruction avait auditionné d’autres accusés dans la même affaire, et les avait maintenus en état de liberté, sans en préciser l’identité ou le nombre.

Hamadi Jebali avait été transféré samedi dernier en urgence aux services de soins intensifs de l’hôpital, Habib Thameur, après la dégradation de son état de santé.

Ancien chef du gouvernement après la révolution (décembre 2011 – Mars 2013), Hamadi Jebali a été appréhendé jeudi dernier à Sousse « sur fonds des financements de l’association Namaa Tunisie, et de transactions financières douteuses », selon le ministère de l’Intérieur.

« Un ancien responsable politique a été placé en détention provisoire sur un ordre judiciaire, pour les besoins de l’enquête, et est soumis, comme les autres personnes concernées par les investigations, aux procédures d’usage », avait déclaré, vendredi dernier, la porte-parole du ministère de l’Intérieur, Fadhila Khelifi, lors d’une conférence de presse.

Le club de Madrid, forum d’anciens chefs d’Etat et de gouvernement, avait, auparavant, appelé ans un communiqué, à sa libération.

Gnetnews