Tunisie : Le ministère des Finances et la BCT font la lumière sur la nouvelle réglementation des changes, son apport et ses objectifs

27-02-2023

Un atelier de travail a été organisé, ce week-end, à Dar Dhiafa à Carthage, par la présidence du gouvernement autour du « projet de loi relatif aux transactions financières avec l’étranger, et le code des changes », en présence notamment de Sihem Boughdiri Nemsia, Samir Saïed, Marouene Abassi, et Samir Majoul, respectivement, ministre des Finances, ministre de l’économie et de la planification, gouverneur de la banque centrale Tunisie, et président de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, ainsi que des représentants du secteur privé, des startups, et des organisations professionnelles.

Le projet vise « à réviser la réglementation des changes dans le cadre de la mise en oeuvre du programme de relance économique, et des réformes annoncées par le gouvernement, visant le rétablissement progressif des équilibres des finances publiques, l’amélioration de l’efficacité du régime des changes, et la simplification des procédures, de manière à améliorer le climat des affaires, et de l’investissement, à développer les exportations, l’épargne nationale, et à augmenter les réserves en devise, en rétablissant la confiance auprès des épargnants, des opérateurs et investisseurs ».

La ministre des Finances a dit l’importance de ce projet, « pour subvenir aux objectifs du programme national des réformes. » 

« La révision du code de changes vise à éliminer les entraves afin de faciliter la tâche aux opérateurs économiques qu’ils soient en Tunisie, ou à l’étranger. Ladite réforme permettra, également, d’être au diapason avec le développement technologique en termes de transactions économiques, face à une économie numérique mondialisée, à travers l’intégration de l’activité économique dans son environnement mondial, et la digitalisation les transactions financières étrangères, ce qui envoie des signaux positifs aux investisseurs en Tunisie et à l’étranger », rapporte un communiqué de la présidence du gouvernement.

La ministre a mis l’accent sur « l’importance de la révision du code des changes en vue de développer les transactions financières avec l’étranger, en s’inspirant des expériences internationales en la matière, et en révisant le cadre législatif régissant l’activité de change manuelle, de manière à diriger le secteur de change informel vers les circuits organisés, en consolidant les dispositifs nationaux de paiement et de transfert électroniques, et en libéralisant les opérations courantes et l’investissement extérieur en Tunisie, et les investissements tunisiens à l’étranger, d’une manière progressive ».

Le gouverneur de la banque centrale a noté, pour sa part, « l’importance de ce projet en matière de consolidation des transactions financières de la Tunisie avec l’étranger, de développement des finances publiques, d’amélioration du climat de l’investissement et des affaires ». « La BCT est en train d’œuvrer avec ses partenaires à développer ces secteurs, au service des institutions financières et des start-ups, à créer une valeur ajoutée, et à renforcer la capacité compétitive, tout en étant en phase avec les législations et les technologies adoptées dans ce domaine », a-t-il ajouté.

Les intervenants du secteur privé et de la société civile ont évoqué l’importance que la révision de la réglementation des changes repose sur la réalisation de la valeur ajoutée, le soutien à l’investissement, l’amélioration de la prestation bancaire, financière, et de services pour les différents intervenants, qu’ils soient des personnes ou des entreprises, selon les positions des différents intervenants, et suivant une approche participative.

Gnetnews