Tunisie : Le parquet charge la 5ème brigade de lutte contre les crimes des TIC de l’enquête dans l’affaire de Rached Ghannouchi

19-04-2023

Le porte-parole officiel de la garde nationale, Houssm Eddine Jbabli, a déclaré, à la TAP, que « le parquet près du tribunal de première instance de Tunis 1 a chargé la 5ème brigade centrale de lutte contre les crimes des technologies de l’information et de la communication, d’instruire l’enquête et de mener les réquisitions techniques nécessaires, à l’issue des déclarations faites par le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi ».

De tels propos s’inscrivent, selon ses dires, dans le cadre « d’actes criminalisés inhérents à l’atteinte dont le but est de changer la nature de l’Etat, conduire les habitants à s’entretuer, et susciter le trouble, le meurtre et l’extorsion ».

Jbabli a ajouté que « le parquet a ordonné de mettre le siège du mouvement Ennahdha à la disposition de la 5ème brigade centrale précitée, pour sa perquisition ». 05 personnes ont été placées en détention préventive, dont le président d’Ennahdha, a-t-il indiqué.

Une brigade sécuritaire avait arrêté, lundi soir, le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, en application d’un mandat d’arrêt émis par le parquet du tribunal de première instance de Tunis, avait affirmé une source informée du ministère de l’Intérieur, dans une déclaration à la TAP.

La brigade sécuritaire a perquisitionné le domicile de Rached Ghannouchi et a saisi tout ce qui sert l’enquête, sur ordre du même parquet, selon la même source.

Le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, avait déclaré le 16 avril, pendant une soirée ramadanesque organisée par le Front de salut national, à son siège à Tunis, que « concevoir la Tunisie sans cette partie, ou cette autre, sans Ennahdha, sans Islam politique, et sans gauche, est un projet de guerre civile », qualifiant les dispositions prises par le président de la république le 25 juillet 2021 de « coup d’Etat contre la démocratie ».

« Faire l’éloge du coup d’Etat est un scandale intellectuel et politique », a-t-il considéré, qualifiant ce qui a été réalisé par le Front de salut national de « réussite », étant « un dépassement d’un handicap intellectuel et idéologique instituant une guerre civile ».

Gnetnews