Tunisie : Le président est libre de ne pas impliquer l’UGTT et les partis politique au dialogue
Le Secrétaire Général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, a déclaré ce lundi 25 octobre que la centrale syndicale n’a pas reçu à ce jour, une invitation officielle, sur laquelle, elle pourrait fonder sa position envers le dialogue national avec les jeunes, auquel a appelé le président de la république.
« Si le chef de l’Etat se résolvait à organiser un dialogue sans la participation de l’UGTT, de la société civile et des partis politiques, il serait libre dans ses choix », avait-il souligné, dans une déclaration médiatique, relayée par Mosaïque.
Le chef de la centrale syndicale avait critiqué, le week-end dernier, la formule du dialogue, telle que préconisée par la présidence de la république. De quel dialogue parle-t-on, si toutes les parties ne sont pas impliquées, y compris l’organisation syndicale ?, s’était-il interrogé.
Personne n’est en mesure de tracer l’avenir de la Tunisie, à lui seul, en dehors du cadre de l’organisation syndicale, avait-t-il déclaré.
Il s’est, néanmoins, défendu ce lundi de toute rupture avec le chef de l’Etat, affirmant que les relations entre les deux parties reposent sur le respect mutuel.
Taboubi a, par ailleurs, indiqué que l’organisation syndicale œuvre à préparer une conception de la loi électorale et du régime politique, et d’autres axes qui seront soumis à sa commission administrative, afin qu’elles soient officialisés.
En marge de sa participation à une journée d’études autour des perspectives et défis, de l’accord de libre-échange sur le continent africain, Noureddine Taboubi a appelé à « davantage de raison et de sagesse ».
Il a, par ailleurs, considéré que les réseaux sociaux ne devaient pas gérer le pays.
Les réseaux sociaux ne devront pas gérer le pays, notamment face à la propagation des informations tendancieuses, et les tentatives de certains infiltrés de nuire au processus du 25 juillet, a-t-il dit, signalant que « certains se considèrent comme les défenseurs de la présidence, et ce problème est très grave pour la démocratie ».
Noureddine Taboubi a affirmé qu’ »il n’y aura pas de retour au pouvoir personnel en Tunisie », appelant « à instaurer un pouvoir équilibré où il y a contrôle, questionnement et institutions constitutionnelles ».
Gnetnews