Tunisie : Le référendum et les législatives coûtent 80 milliards (Bouaskar)

02-02-2022
Le vice-président de l'ISIE, Farouk Bouaskar

Le vice-président de l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE), Farouk Bouaskar, a évoqué, ce mercredi 02 février, les préparatifs de l’instance, au référendum populaire prévu le 25 juillet, et aux élections législatives du 17 décembre 2022.

Dans un entretien avec Mosaïque, il a considéré que la réussite de n’importe quelle échéance électorale requérait l’inscription des électeurs. « Deux millions d’électeurs ne sont pas inscrits, c’est ce qui demande des fonds et des moyens logistiques, nous pourrions être dans les délais, si le travail commence dès le mois de Mars », a-t-il souligné.

Le responsable de l’ISIE a indiqué que la loi des finances 2022 n’a pas comporté des fonds pour les élections, signalant qu’il est temps, aujourd’hui, de demander des financements du ministère des Finances, en vue de commencer la préparation des échéances électorales annoncées par le président Kaïs Saïed.

Bouaskar a évoqué de nombreux problèmes auxquels fait face l’instance, s’exprimant en ces termes : « nous n’avons pas de réponse, au sein de l’instance, si on va organiser les élections avec une nouvelle loi, ou non ? »

« Selon les règles et bonnes pratiques émises par la commission de Venise, il vaudrait mieux ne pas toucher aux lois électorales dans leurs fondamentaux, moins d’une année avant les élections. Ces fondamentaux résident dans le mode de scrutin, la composition de l’institution chargée de la supervision de l’opération, la répartition des circonscriptions électorales, et les conditions de candidature », a-t-il indiqué en substance.

Il a considéré que l’instance est aujourd’hui dans une situation anormale. « Nous sommes dans une situation qui n’est pas normale…Il vaudrait mieux, que l’on soit dans une situation normale avec neuf membres pour organiser les élections. »

Au sujet du coût des prochaines échéances électorales, il a indiqué que « toute élection coûte, à peu près, 40 milliards…donc le référendum et les législatives, réunis, coûtent 80 milliards ».

S’agissant des partis impliqués dans des affaires, il a expliqué que « conformément à la loi actuelle, si un jugement définitif n’est pas émis, ces partis peuvent participer, de nouveau, aux élections du 17 décembre ».

Gnetnews