Tunisie : « Non à la comparution des civils devant les tribunaux militaires »

Le SNJT affirme son rejet absolu que « les civils soient traduits devant les tribunaux militaires, du fait de leurs opinions, positions et publications, percevant en cela un déclin de la liberté d’expression, et une atteinte à la démocratie et au droit à la différence ».
Dans un communiqué paru sur sa page officielle, le syndicat national des journalistes tunisiens « fait assumer au président de la république, la responsabilité de tout déclin du processus des droits et libertés publiques et privées, mettant en garde contre « le retour aux restrictions, et au bâillonnement », et l’appelle « à s’en tenir à ses précédents engagements s’agissant de garantir les droits et libertés ».
Le syndicat dit, en préambule, « suivre avec grande préoccupation, la situation des libertés dans le pays, et la montée de la cadence des agressions et des poursuites, notamment les dernières comparutions devant la justice militaire, à cause des avis et idées, ce qui est de nature à torpiller les acquis de la révolution, les fondements de l’État civil, et les valeurs de la démocratie et du pluralisme ».
Le Syndicat refuse « la poursuite des journalistes et des leaders d’opinion, pour leurs avis et leurs idées », et considère que « les fautes professionnelles et les affaires d’édition relèvent des instances de régulation de la profession, et le décret-loi n’o 115 de la presse, l’impression et la publication », en réitérant son « attachement aux décrets-lois 115 et 116, comme cadre unique pour l’organisation de la profession ».
Le SNJT condamne « les campagnes de diffamation, de diabolisation et de lynchage électronique de ceux ayant des avis divergents, de la part de parties qui se présentent comme étant des soutiens du président de la république ».
Gnetnews