Tunisie : Leïla Jeffal se dit ouverte à la participation des magistrats à la réforme de la justice

12-11-2021

La ministre de la Justice, Leïla Jeffal, a dit les dispositions de son département à faire participer les magistrats aux réformes envisagées dans la justice.

C’était lors d’une rencontre ce vendredi 12 novembre avec une délégation de l’Association des magistrats tunisiens, conduite par Anas Hmaidi, laquelle intervient à la demande du bureau exécutif de l’AMT, précise ce soir le ministère dans un communiqué.

Cette réunion a évoqué plusieurs questions judiciaires, s’agissant notamment de « la consolidation du travail de l’inspection générale du ministère, en conférant plus d’efficacité à sa prestation, outre la révision et l’élaboration de textes de loi, inhérents au pouvoir judiciaire ».

Il a été aussi question de « la prime de permanence des magistrats, l’infrastructure des tribunaux et l’amélioration des conditions de travail en leur sein ».

Les discussions ont, par ailleurs, porté sur les prestations rendues par l’amicale des magistrats, l’office des logements des magistrats et des agents du ministère de la Justice, et le développement des textes y afférents, en vue d’en promouvoir la qualité des services rendus et de répondre aux attentes des magistrats.

Leïla Jeffal a dit la détermination du ministère à consacrer les mécanismes de l’action participative au niveau des différents projets et questions liés au dispositif judiciaire, qui requiert une réforme réelle, à laquelle participent les magistrats.

Elle a affirmé « l’ouverture du ministère et son interaction avec les différentes propositions qui sont de nature à promouvoir la prestation du dispositif judiciaire, conformément aux attentes des justiciables, et en application de la loi à tous sans exception, sur un pied d’égalité ». Le tout dans le cadre « d’une action conjointe, de l’harmonie et du respect total entre les différentes composantes de la famille judiciaire ».

Le président de l’association des magistrats tunisiens, Anas Hmaïdi, avait déclaré auparavant que « la réforme de la justice ne pouvait être unilatérale et verticale, mais devait procéder d’une démarche participative ».

Le président de l’AMT est critique envers l’inspection générale du ministère de la Justice qui bloquerait les dossiers et servirait, selon ses dires, « de couverture pour les affaires de corruption ».

Gnetnews