Tunisie : Les magistrats reconduisent leur grève pour la 3ème semaine consécutive et annoncent une journée de colère

20-06-2022

Les magistrats entament ce lundi 20 juin 2022, leur troisième semaine de grève, en signe de protestation contre la révocation de 57 de leurs confrères, en vertu d’un décret présidentiel.

Dans une motion émise à l’issue de leur Assemblée générale, réunie le samedi 19 juin à Tunis, à l’appel de la coordination des structures judiciaires, les magistrats décident la poursuite de la suspension des travaux dans l’ensemble des tribunaux judiciaires, financiers et administratifs, ainsi que les institutions judiciaires pour une semaine à compter de ce lundi 20 Juin 2022.

Les magistrats considèrent que « le décret-loi n’o 35 et le décret présidentiel n’o 516 n’attentent pas uniquement à l’indépendance du pouvoir judiciaire, mais visent les principaux attributs de l’Etat de droit, et entraineront la destruction des piliers de l’Etat contemporain et de la société démocratique, à travers l’annulation du principe de séparation des pouvoirs ».

Les magistrats annoncent l’organisation d’un rassemblement général, sous le signe « d’une journée de colère », et déléguent à la coordination des structures judiciaires la mission d’en fixer la date et le lieu.

Ils expriment leur solidarité avec nombre de magistrats concernés par  la  révocation, « d’entamer une grève de la fin pour l’abrogation du décret-loi, ayant attribué au président de la république le droit de congédier les magistrats en dehors du cadre de la loi, et en soutien au militantisme des magistrats en vue de rétablir le processus constitutionnel et juridique du pouvoir judiciaire ».

Ils expriment leur totale solidarité avec le président de l’association des magistrats tunisiens, et avec le président de l’association tunisienne des jeunes magistrats pour les menaces et l’atteinte dont ils font l’objet, et font assumer la responsabilité de leur sécurité physique au chef de l’Etat et au ministre de l’Intérieur.

Ils appellent le président de la république à accéder à leur demande d’une rencontre avec la coordination des structures judiciaires, qui lui était adressée le 15 juin 2022 pour examiner la crise que traverse le pouvoir judiciaire.

Gnetnews

1 Auteurs du commentaire
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Hanibal

C’est la fin d’un siècle de corruption la justice n’existe pas en tunisie on peut acheter un juge en tunisie pour une poignée de dinars est les tunisien le savent très bien comme on dit en tunisie ile faut les epole solide est le tour est joué la tunisie fait partie des pays le plus corrompus aux mondes