Tunisie/ Législatives : Les candidats n’auront droit ni à un financement public, ni à celui des partis et associations

03-10-2022

Le porte-parole de l’instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Mohamed Tlili Mansri, a déclaré, ce lundi 03 octobre, que le nouveau mode de scrutin uninominal a été fondé sur deux critères.

Le premier porte sur « le principe de proximité et de représentativité territoriale, alors que le second tient compte de la densité urbaine, dans la mesure où le député représente environ 72 mille habitants ».

Dans un entretien avec la TAP, Mansri a indiqué que « le nouveau code électoral a institué un mode de scrutin uninominal à un seul tour ou à deux tours si nécessaire, et ce dans des circonscriptions électorales à un seul siège, outre la baisse du nombre de sièges à l’Assemblée de 217 à 161 sièges, en fixant le nombre des circonscriptions électorales à 161 ».

Il a, par ailleurs, ajouté que « l’on ne peut juger un mode électoral avant sa mise en application. « .

« Il y a des avis qui considèrent que le mode de scrutin uninominal pourrait nourrir le phénomène de clanisme en matière de choix des députés, mais cela ne peut-être confirmé ou infirmé qu’après la fin des élections et l’annonce des résultats », a-t-il dit.

Le porte-parole de l’instance électorale a ajouté que le renoncement au financement public des candidats aux élections législatives est, selon le décret-loi n’o 55, « un choix politique et législatif ». Sa philosophie se résume au fait que les circonscriptions sont devenues plus exigües, la circonscription étroite ne requérant pas beaucoup d’argent- a-t-il indiqué.

Ce choix tend à mettre un terme aux problèmes provoqués par le financement public des campagnes électorales.

L’argent de la collectivité nationale n’a pas été restitué à l’Etat dans la plupart des cas, et n’a pas été recouvré, dans la mesure où ce droit tombe sous le coup de la prescription, a-t-il indiqué.

S’agissant du financement propre et privé des candidats aux campagnes électorales, Mansri a rétorqué que le financement privé est celui des personnes physiques, une question qui ne s’applique pas aux partis et associations, qui ne peuvent financer les campagnes électorales même pas des candidats aux législatives qui comptent parmi les leurs.

Il a ajouté que la protection de la vie politique de l’infiltration de l’argent sale, requiert la mise en place d’une loi inhérente aux sondages et au financement des partis et associations.

La nouvelle loi électorale a stipulé de soumettre des rapports portant sur l’argent qui déferle de l’étranger aux services de l’instance électorale.

« Toutes les institutions de l’Etat devront se conformer à cette disposition », a-t-il dit, signalant que « la loi électorale a prévu des pénalités financières et des peines de prison, pour les auteurs de crimes financiers pendant la campagne électorale ».

Gnetnews