Tunisie : L’UGTT dénonce « les campagnes d’arrestations entachées d’irrégularités », et rejette « toute atteinte aux droits et libertés »

15-02-2023
L'UGTT salue la réussite de son 25ème congrès tenu la semaine dernière à Sfax.

L’UGTT dénonce ce mercredi 15 février « les campagnes d’arrestation, entachées d’irrégularités et de vices de procédures, les tentatives de fabriquer des accusations et les campagnes de calomnie, sur fond d’un black out total et l’absence de toute information officielle sur la nature des accusations et l’issue de l’enquête ».

Dans un communiqué paru dans la foulée de la réunion de son bureau exécutif national, aujourd’hui même, l’organisation syndicale affirme que « la reddition des comptes réelle est nécessaire, mais devra être fondée sur le respect de la loi, tout en garantissant le droit à un procès équitable et transparent, et en rejetant le règlement des comptes à travers l’instrumentalisation de la justice, la maltraitance des adversaires, et l’amalgame entre ceux qui sont réellement impliqués et les innocents, en  vue de détourner l’attention de l’opinion publique sur ses problèmes réels, et ses conditions de vie, et de couvrir l’échec des politiques gouvernementales ».

L’organisation réitère son « rejet de toute atteinte aux droits et libertés publiques et individuelles, dont les droits syndicaux, sous quelque prétexte que ce soit ».

L’UGTT dénonce « les atteintes du pouvoir contre les syndicalistes, lors de l’exercice de leur droit syndical, y compris le droit de grève, soit par les arrestations, ou la fabrication des accusations tendancieuses, ou sa tentative d’ôter le droit d’expression, et de grève, par les restrictions et les perquisitions illégales, et considère une telle démarche comme étant une violation d’un droit garanti par toutes les constitutions et législations ».

La centrale syndicale considère « ce qui se trame contre les médias publics et privés, en termes de restrictions, de harcèlement, de rabaissement et d’arrestation, ayant atteint l’arrestation du directeur général de Mosaïque, interrogé sur la ligne éditoriale de la radio ; chose qui sous-tend une volonté débridée d’étouffer toute voix libre, ou discordante, de museler la parole, en vue d’une régression à l’époque de l’information unique et de la pensée unique et de la désertification du paysage médiatique ».

L’organisation dénonce « le rejet du gouvernement du dialogue social, et sa persistance dans la politique de monopolisation et de fuite en avant, s’agissant notamment des grands dossiers, et son obstination à un passage en force dans ce qu’il prétend en termes de réformes visant à céder les entreprises publiques, à travers un amendement unilatéral de la loi n’o 9 de l’année 1989. »

Gnetnews