Tunisie : L’UGTT dévoile lors de sa commission administrative les coulisses des négociations avec le gouvernement sur la hausse des salaires
La commission administrative de l’UGTT, réunie dimanche, a décidé de poursuivre les négociations avec le gouvernement, réitérant son attachement à la révision du pouvoir d’achat, et son refus de faire assumer aux travailleurs la responsabilité de la crise socioéconomique, rapporte Echaâbnews.
La commission administrative a observé une minute de silence, à la mémoire des victimes des embarcations de la mort, affirmant son « rejet de l’approche sécuritaire adoptée par les pays du Nord de la Méditerranée envers la migration clandestine ».
Elle a noté la baisse du pouvoir d’achat, et l’aggravation des problèmes sociaux, signalant que « la spéculation et l’absence de contrôle de l’Etat sur les circuits de distribution a accentué la crise sociale ».
L’instance suprême de la centrale syndicale a réitéré son intention de rejeter toute réforme touchant à la subsistance des Tunisiens, signalant que l’UGTT a présenté des alternatives objectives pour le sauvetage de l’économie.
La commission administrative a exprimé sa crainte envers l’échec de la rentrée scolaire, appelant le gouvernement à prendre des mesures pour les familles démunies et à revenus limité.
L’influente organisation syndicale a mené des négociations marathoniennes avec le gouvernement sur les questions en suspens, notamment ceux liés à la majoration des salaires dans la fonction publique et le secteur public, ainsi qu’à l’augmentation du salaire minimum, SMIG et SMAG, sans qu’un accord ne soit trouvé.
Le Secrétaire Général adjoint, Hfaïed Hfaïed, a présenté, hier, à la Commission administrative les détails des négociations entre les délégations gouvernementale et syndicale, ayant démarré le 29 août dernier.
« Les pourparlers sur la majoration des salaires ont connu des divergences autour des années concernées, le taux de l’augmentation et son en effet rétroactif », a-t-il fait savoir, cité par l’organe médiatique syndical.
Les négociations se sont terminées sans qu’un accord définitif ne soit conclu, mais de nombreuses suggestions ont été présentées qui n’ont pas été tranchées.
Le processus a requis une dernière séance de négociation ayant réuni le chef de la centrale syndicale, Noureddine Taboubi, d’une part, Najla Bouden et Marouen Abassi, respectivement, cheffe du gouvernement et gouverneur de la banque centrale de Tunisie, de l’autre.
Gnetnews