Tunisie : L’Union des magistrats administratifs appelle Kaïs Saïed « à cesser de harceler les magistrats »

08-02-2022

L’Union des magistrats administratifs « met en garde le président de la république contre toute atteinte aux institutions de l’Etat, aux attributs de l’indépendance du pouvoir judiciaire, dont le Conseil supérieur de la Magistrature ».

Dans un communiqué dont une copie est parvenue à Gnetnews, l’Union des magistrats administratifs appelle Kais Saïed « a cesser de harceler les magistrats, de les salir, et de respecter le pouvoir auquel, ils appartiennent, ce qui induit la non-ingérence dans les affaires de la magistrature, sous quelque forme que ce soit »
 
L’union estime que « les problèmes de la magistrature dépassent le CSM. » « La situation dans laquelle se trouve aujourd’hui, le pouvoir judiciaire est le résultat d’un dispositif politique qui rejette la réforme de la justice, et ne veut pas investir dedans ».

L’organisation précise que « les décisions du CSM ne sont pas en relation avec le fait de trancher les affaires, comme le propage le chef de l’Etat, mais elles concernent le parcours professionnel des magistrats et le volet disciplinaire ».

Elle dénonce « les tentatives récurrentes du président de la république, d’inciter contre les magistrats pour influencer l’opinion publique, la tromper et lui faire croire, que la dissolution du CSM est une revendication populaire, et ce pour avoir la mainmise sur le pouvoir judiciaire, ce qui expose les magistrats à toute forme d’agression ».

L’UMA affirme que « l’indépendance du pouvoir judiciaire est l’unique garant de la pérennité et de la stabilité de l’Etat », avertissant contre « l’accaparement de l’ensemble des pouvoirs par le président de la république, et ses répercussions sur la vie politique, économique et sociale ».

L’union des magistrats administratifs annonce, en définitive, « les dispositions des magistrats à prendre toutes les décisions militantes que requièrent l’indépendance de la justice, les institutions judiciaires et l’intégrité judiciaire des magistrats ».

Gnetnews