Tunisie : Néjib Chebbi dénonce les conditions dans lesquelles se sont déroulées les dernières arrestations

15-02-2023

Le chef de file du Front de Salut national, Ahmed Néjib Chebbi, a dénoncé, ce mercredi 15 février, les conditions dans lesquelles se sont déroulées les dernières arrestations.

Lors d’une conférence de presse, Chebbi a indiqué « qu’au cours des quatre derniers jours, 08 personnalités de premier rang ont été arrêtées (Khayem Turki, Abdelhamid Jlassi, Lazhar Akremi, Noureddine Bhiri, Kamel Ltaïef, Béchir Akremi, Taïeb Rached, et Walid Jellad) ».

« Des arrestations qui ont eu lieu, selon le même scénario, avec une descente dans les domiciles, d’un important effectif d’agents sécuritaires », a-t-il dit, signalant que « Noureddine Bhiri et son fils ont été violentés », quand le premier était appréhendé.

Chebbi a indiqué « avoir été témoin de l’arrestation de l’homme d’affaires, Kamel Ltaief », le qualifiant « d’ami Â».

« Lorsqu’on a pris connaissance de l’arrestation de Kamel Ltaief, nous nous sommes rendus avec Ridha Belhaj, à son domicile où on a trouvé un grand effectif d’agents sécuritaires, entre 60 et 80 agents, ils ont fait une descente à son domicile, l’ont perquisitionné et l’ont conduit, alors qu’il était en pyjama Â», a-t-il relaté.

L’avocat et opposant a ajouté que ces procédures se sont déroulées sans appui juridique, expliquant que « dans le droit tunisien, la perquisition et l’amener devraient se faire, conformément à un mandat judiciaire. La seule autorité judiciaire habilitée à l’émettre est le juge d’instruction ».

Et de poursuivre : « le juge d’instruction ne peut émettre des mandats judiciaires, qu’à certaines conditions ; le suspect ne peut être amené de force, que lorsqu’il ne répond pas à une convocation ».

Il a encore indiqué que « ces arrestations se sont appuyées, sur des ordres du procureur de la république, or celui-ci n’est pas compétent, sauf qu’en cas de flagrant délit, ou de crime instantané ».

Néjib Chebbi a exclu qu’il y ait un complot contre la sûreté de l’Etat, « on parle de complot, lorsqu’il y a une entente entre deux, trois…personnes pour changer la nature du régime par la violence, et non par les élections et les moyens pacifiques, a-t-il dit.

Il a considéré que « les gens étaient conduits pour une simple opinion, preuves irréfutables à l’appui ».

Gnetnews