Tunisie : Le gouvernement a réussi à rembourser la dette et à verser les salaires dans les délais (Bouden)

09-05-2022
Néjla Bouden, le 07 Mai 2022, à la Cité de la Culture de Tunis.

La chefFe du gouvernement, Néjla Bouden, a présenté le week-end écoulé une sorte de bilan de l’action de son gouvernement, et en a énuméré les réussites.

Dans un discours samedi 07 Mai à la cité de la Culture de Tunis, à l’occasion de la célébration de la fête du travail, la locatrice de la Kasbah a déclaré que son gouvernement a réussi à rembourser la dette intérieure et extérieure, et à verser les salaires dans les délais. « Nous avons réussi à assurer les besoins nécessaires en denrées alimentaires de base, en même temps que l’on était confronté à la contrebande via les frontières et à la spéculation, à assurer un seuil minimum d’aides sociales et à réunir des réserves en devises acceptables », a-t-elle souligné.

Bouden a ajouté que son gouvernement avait réussi « malgré les difficultés inextricables auxquelles la Tunisie était confrontée, du fait du blocage des moteurs de croissance pendant plus d’une décennie, et la récession jamais connue avec un taux de croissance de -8,7 % en 2020 ».

Réformes profondes

Néjla Bouden a fait valoir la résilience de l’économie tunisienne, annonçant que la prochaine période sera celle des réformes profondes.

«Nous avons œuvré à concevoir un programme de réformes intégral traçant les grandes lignes d’un contrat social protégeant les couches vulnérables, récompensant le travail et la création des richesses, et consacrant les principes de questionnement et d’équité», a-t-elle affirmé.

Ce programme de réformes à l’élaboration duquel ont contribué 400 cadres supérieurs de l’administration, s’articule autour de plusieurs axes, en prime « l’amélioration du climat des affaires, en donnant une plus grande place à l’initiative, au renouveau et à l’instauration d’attributs de la gouvernance ».

L’accent a été mis, à ce titre, sur les principaux moteurs, à l’instar de la digitalisation, l’accès au marché, la consécration des règles de la concurrence loyale, la simplification des procédures administratives, la suppression d’une deuxième liste des autorisations, en attendant d’opter pour une liste négative avec la fin de cette année.

Bouden a, également, évoqué « un projet de réforme intégral, englobant le régime fiscal pour consacrer la justice fiscale, la transparence des transactions, la modernisation de l’administration fiscale, la rationalisation des incitations en la matière, la lutte contre l’évasion fiscale et l’intégration du secteur parallèle », etc.

S’agissant de la réforme de la fonction publique, elle a noté qu’elle reposait sur « la digitalisation et la modernisation de l’administration, une meilleure gestation des ressources humaine, outre le développement du système de rémunération pour motiver les compétences et consolider la productivité ».

« Nous œuvrons à ce que la révision des salaires soit dans la limite des équilibres financières et de la dette publique », a-t-elle dit.

La cheffe du gouvernement s’est défendue de « toute intention de privatiser les entreprises publiques à vocation stratégique, qui feront l’objet d’un plan de restructuration, à partir d’une opération d’audit ».

Une liste des entreprises opérant dans les secteurs stratégiques sera établie, outre l’instauration de fondements d’une nouvelle gouvernance des entreprises publiques reposant sur la transparence et le questionnement, avec notamment la création d’un organisme de gestion des participations.

Nejla Bouden a encore, assuré que « le programme des réformes reposait sur une plus grande consécration du rôle social de l’Etat, notamment face à la succession des crises et des chocs, et ce à travers une approche permettant une répartition équitable de la subvention, en le dirigeant vers ceux qui la méritent ».

Gnetnews