Tunisie : Noureddine Taboubi dévoile la teneur de son entretien téléphonique avec Kaïs Saïed

15-11-2021

Les mesures exceptionnelles prises le 25 juillet ont été au centre dimanche d’une communication téléphonique entre le président de la république, Kaïs Saïed, et le chef de la centrale syndicale, Noureddine Taboubi.

L’entretien téléphonique a porté sur « la situation générale dans le pays, et l’importance d’accélérer la poursuite du processus du 25 juillet, afin qu’il soit effectivement une opportunité historique pour rompre avec une décennie dominée par l’échec », a indiqué la centrale syndicale, dans un communiqué laconique paru dimanche, sur sa page officielle.

Dans une déclaration, dimanche soir, à la chaîne qatarie Al-Jazeera, Noureddine Taboubi a indiqué que c’était lui qui avait pris l’initiative d’appeler le président de la république, pour évoquer la séance qui aura lieu, ce lundi, entre le gouvernement et le bureau exécutif de l’UGTT.

Taboubi répondait ainsi à Maher Madhioub, selon lequel, « cette communication était intervenue à la demande du président de la république, qui avait des appréhensions envers le rassemblement du Bardo ».

Commentant le poste Facebook du porte-parole de l’UGTT, Sami Tahri, ayant affirmé « non au retour à l’Assemblée parlementaire, dont les Tunisiens ont beaucoup souffert », Taboubi a affirmé que ce post engageait la centrale syndicale.

« La position de Sami Tahri exprime tous les communiqués de l’UGTT, et émane de ses institutions, il n’y a pas de retour en arrière », a-t-il asséné.

« Nous traitons avec l’après 25 juillet, d’une manière critique positive, afin que la Tunisie demeure démocratique et pourvue d’institutions, à travers l’accélération, dans un cadre participatif, de l’adoption d’une nouvelle loi électorale et la tenue d’élections législatives anticipées ».

Et d’ajouter : « pas de retour à l’avant 25 juillet, mais nous appréhendons l’avenir, selon une lecture critique des orientations du président de la république, qu’il n’a pas dévoilées jusqu’à présent, ce qui a ouvert la porte aux interprétations…Nous devons trouver une occasion pour la réforme et focaliser sur une sortie de crise ».

« Plusieurs députés considèrent, désormais, que le retour à l’assemblée actuelle est impossible, et partant le retour en arrière est une perte d temps », a ajouté le SG de l’UGTT.

Noureddine Taboubi a, par ailleurs, indiqué « avoir trouvé écoute et ouverture de la part du président de la république, en vue de parvenir à une issue, pour que la Tunisie reste un phare en matière d’exercice démocratique, de manifestation pacifique et de liberté d’expression ».

Gnetnews