La Tunisie vit « un moment de tri historique entre les forces révolutionnaires et celles contre-révolutionnaires » (Saïed)

25-02-2022

Le président de la république, Kaïs Saïed, a affirmé ce jeudi 24 février que « la Tunisie vit un moment de tri historique entre les forces révolutionnaires réelles et les forces contre-révolutionnaires ».

Présidant le Conseil des ministres, en présence de la cheffe du gouvernement, Nejla Bouden et de son cabinet, le chef de l’Etat a fustigé la versatilité de certains qui avaient applaudi le 25 juillet les dispositions prises, et qui les rejettent aujourd’hui.

Saïed qui s’est prononcé, lors de cette réunion, sur le début des hostilités en Ukraine, a estimé que ces personnes manquent de sincérité, dans la mesure où « ils s’attendaient à avoir des postes, une partie de l’Etat et du banquet ».

Le chef de l’Etat a accusé ses détracteurs « d’avoir mis l’Etat en faillite pendant des décennies, et d’avoir vidé les caisses, les dernières années, et maintenant, ils veulent retourner ».

Il a, par ailleurs, dénoncé leur annonce de tenir une conférence à distance avec des forces étrangères, « nous nous réunissons à proximité et nous sommes proches du peuple », a-t-il rétorqué.

« Certaines constituions stipulent que toute réunion qui se tient en dehors de l’assemblée parlementaire est nulle est non avenue », a-t-il lancé.

Le chef de l’Etat a réitéré son appel à la justice « d’arranger les suites légales du rapport de la Cour des comptes et de faire tomber certaines listes, ayant reçu des financements étrangers ».

Il a annoncé l’élaboration d’un texte interdisant le financement des associations de l’étranger. « Ce sont,  en apparence, des associations, mais effectivement un prolongement des forces étrangères et de partis ».

« Nous allons mettre en place ce décret, il n’y pas lieu à toute ingérence dans nos choix, ni par leur argent, ni par les pressions, nous sommes un peuple souverain », a-t-il asséné.

Il a dénoncé les parties qui cherchent à faire leur retour, les accusant d’être « des agents des forces étrangères, ils ont perdu leur dernières feuilles de vigne. » « On n’accepte pas leur retour, le peuple les a rejetés, ils ont vendu leur conscience, et cherchent par tous les moyens d’attenter à l’Etat », a-t-il déploré.

Le président a affirmé « n’accepter aucune atteinte aux droits et libertés qui sont garantis par la constitution et les standards internationaux, prévus par le dispositif onusien, et autres organisations régionales ».

Kaïs Saïed est revenu sur la magistrature et « la nécessité de l’assainir pour assainir le pays. » « Le pouvoir appartient au peuple ; tous les autres pouvoirs issus de la la volonté populaire, sont des fonctions », a-t-il souligné.

Gnetnews