Tunisie : L’office des céréales dans l’incapacité de payer, des bateaux chargés de blé, d’orge et de farine en attente en mer

20-12-2021

Quatre navires étrangers chargés de blé, d’orge, et de farine importés demeurent en rade, sans pouvoir accéder au port commercial de Sfax, et décharger leur cargaison, du fait de l’incapacité de l’office des céréales de payer ces produits de base, ce qui donne lieu à des pénalités de retard en devise, pour chaque jour et chaque bateau.

Le Secrétaire Général du syndicat de base de l’office des céréales, Adel Marzouk, a déclaré que ces navires demeurent au niveau de la zone découverte, au large des côtes de Kerkennah, depuis les 23 et 25 novembre dernier, et les 16 et 18 décembre courant, ce qui accentue les difficultés financières de l’office et menace de la baisse des réserves des céréales, d’une manière progressive, prévient-il, dans une déclaration à la TAP.

Il a indiqué, à cet effet, que les pertes subies par l’office après le déchargement de la cargaison du dernier navire important le blé tendre, intervenu vendredi dernier au port de Sfax, sont estimées à près de 100 mille dinars, en tant que pénalités de retard, sachant que la pénalité pour ce type de bateau varie entre 10 et 20 mille dinars/ jour.

Le syndicaliste a qualifié cette situation de sans précédent, et annonciatrice du pire, non seulement pour l’office des céréales comme institution nationale, mais pour l’Etat et le citoyen, signalant que ce fléau se répand dans de nombreux ports commerciaux à Tunis (la Goulette), Gabès et Bizerte.

Il a imputé ce problème à des difficultés et problèmes de gestion et de gouvernance de l’office, indiquant avoir préféré dévoiler ce type de difficultés aux médias, devant le silence des responsables.

Il s’est dit « être jaloux pour une institution qui est en train de sombrer de jour en jour », d’où son souci « d’anticiper une exacerbation de la crise, loin de toutes les considérations syndicales et revendicatives ».

L’abaissement de la note souveraine de la Tunisie les mois écoulés, selon lequel le pays est désormais classé comme étant insolvable, a incité les fournisseurs étrangers à exiger le paiement immédiat.

Gnetnews