Tunisie : Saïed dénonce le laxisme, et s’engage à faire assumer la responsabilité à toute partie ayant failli à ses obligations

23-02-2023

Le président de la république, Kaïs Saïed, a dénoncé hier, mercredi 23 février, « le laisser-aller, le laxisme et la mauvaise gestion des deniers publics », martelant que « tout partie n’ayant pas accompli son travail, comme il se devait, aura à assumer sa responsabilité et à rendre des comptes ».

Se rendant sur les lieux du terrain devant abriter un centre de formation professionnelle à Jbel Jloud, un chantier désaffecté et délabré alors que les travaux devaient se terminer en septembre 2021, Saïed a exprimé son mécontentement face à cette dégradation, signalant que « de nombreux autres établissements universitaires ou autres sont dans une situation analogue, avec des travaux suspendus, suite à des contrats conclus, dans la plupart du temps, dans des conditions illégales ».

« C’est l’argent du peuple qui a été dilapidé pendant des années et des années, et dire qu’ils sont nostalgiques au passé, pour plus de saccage et de corruption», s’est-il élevé.

« L’argent existe », a souligné le chef de l’Etat dans une vidéo, pointant « une volonté de mettre à mal tout projet à même de permettre de sortir le pays de la situation dans laquelle, elle s’est enlisée ces dix dernières années, et pendant plusieurs décennies ».

Kaïs Saïed, qui s’est également rendu au siège de la Siphat où il a déploré de nombreux dysfonctionnements et dépassements,  a appelé, insistant, « à faire assumer la responsabilité à toute partie, qui ne se sera pas acquittée, convenablement, de sa mission ».

Le président à échangé avec des citoyens excédés, qui lui ont fait part de « la précarité, la marginalisation et le chômage, frappant cette région de plein fouet. »

« Jbel Jloud, et le gouvernorat de Ben Arous dans son ensemble, ont été laissés, exprès, dans cet état de détérioration, et de laisser-aller », leur a-t-il rétorqué.

Saïed leur a promis d’aller de l’avant jusqu’à ce que les objectifs de la révolution soient concrétisés, réitérant son attachement au questionnement et à la reddition des comptes. « Tout millime spolié sera restitué au peuple », a-t-il promis, excluant « tout retour en arrière. »

Ce faisant, le président de la république a démis de ses fonctions, hier, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Nasreddine Nsibi.

Gnetnews