Tunisie : Saïed préside une séance ministérielle autour des responsables défaillants, du pillage des ressources, des lobbies…

02-02-2024

Le président de la république, Kaïs Saïed, a affirmé la nécessité d’accélérer les opérations d’audit des recrutements, effectués dans l’illégalité.

Présidant hier, jeudi 01er février 2024 à Carthage, une séance de travail, ayant réuni le chef du gouvernement, Ahmed Hachani, ainsi que Leïla Jeffal, Sihem Boughdiri Nemsia, et Fatma Thabet Chiboub, respectivement, ministre de la Justice, ministre des Finances et ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, Saïed a appelé « à faire assumer à chaque responsable, qu’elle qu’en soit la fonction, sa responsabilité au cas où il manque à ses devoirs, s’agissant de rendre les services qui lui incombent en vertu de la loi aux administrés. Refuser de rendre de telles prestations est une faute, ne devant pas rester impunie, tout au moins sans sanction disciplinaire », a-t-il souligné, cité par un communiqué de la présidence.

Le chef de l’Etat a, par ailleurs, évoqué le dossier des diplômés du supérieur au chômage, du fait de la corruption dans les recrutements. Et de s’interroger : Quel critère pour le recrutement, si le candidat postulant à une fonction est titulaire d’un doctorat, alors que celui qui a été recruté n’a même pas un diplôme de primaire, et bénéficie de tous les avantages, fonction, logement, voiture et autres ?

Le président de la république a, par ailleurs, indiqué qu’un nombre non négligeable de ceux qui occupent des fonctions au sein de l’Etat, rechignent à accomplir leur devoir, pour des raisons politiques, alors que les services publics de l’Etat devront reposer sur un principe fondamental, celui de l’impartialité. « Celui qui a pris l’habitude de ne pas assumer une responsabilité, de servir une partie donnée, attend une échéance électorale, ou contribue à la gestion d’un service public, en prenant en considération son allégeance à un parti, ne devra pas rester en dehors du cercle de la reddition des comptes », a-t-il souligné.

Il a réitéré qu' »il n’y a pas lieu de renoncer aux entreprises publiques, dont il faudrait procéder, rapidement, à l’assainissement de ceux qui s’y sont infiltrés et ont abusé des ressources du peuple, à l’instar de la société tunisienne du sucre, la Société de Sidérurgie el-Fouledh, et la Société Nationale de Cellulose et de Papier Alfa de Kasserine ».

Le chef de l’Etat a appelé à enclencher des poursuites judiciaires contre ceux dont les preuves révèlent l’implication dans le pillage de l’argent du peuple.

Kaïs Saïed a prôné une distribution équitable des richesses à l’ensemble des citoyens dans toutes les régions du pays. « Nos richesses ne peuvent rester un butin entre les mains des bandes ou des lobbies qui croient être encore capables de contrôler les rouages de l’Etat, tout en restant en dehors du cercle de la reddition des comptes et au-dessus de la loi », a-t-il asséné.

Gnetnews