Tunisie : Saïed s’en prend à ses détracteurs, et dit avancer sur la base d’une « légitimité populaire claire »

18-04-2022
Le président de la république, Kaïs Saïed

Le président de la république, Kaïs Saïed, a affirmé, ce lundi 18 avril, que « la Tunisie repose sur le droit qui garantit la coexistence pacifique entre l’autorité et la liberté. »

Présidant une cérémonie de commémoration du 66ème anniversaire de la fête des forces de sécurité intérieure, le chef de l’Etat s’en est pris à ceux qui « se plaignent à tort des restrictions aux libertés, alors qu’ils sont sécurisés par les forces de la police ». « Si dépassement il y a, il est l’œuvre d’une seule personne, la loi équitable devra s’y appliquer, dans ce cas de figure ».

« Les adversaires d’hier sont les alliés d’aujourd’hui »

Saïed a, par ailleurs, fustigé dans une allocution vidéo « ceux qui dansent sur des cordes et évoquent la dictature, ils e retournent sur l’oreiller du désespoir et de l’affliction et veulent jouer le rôle des héros ».

Le chef de l’Etat s’est engagé à « aller de l’avant pour permettre au peuple souverain d’exprimer sa volonté, sans tenir compte de cette indigence politique ».

Et de poursuivre : « Ils étaient hier des adversaires et sont devenus aujourd’hui des alliés, leur affaire repose sur le fait de considérer le pouvoir comme étant butin, ils n’hésitent pas à se jeter dans le giron de quiconque à l’intérieur et l’extérieur ».

« La Tunisie n’est pas à vendre ou à céder, la souveraineté du peuple et de l’Etat tunisien ne représentent pas une marchandise à vendre ou à acheter », a-t-il ajouté.

Kaïs Saïed a dit tenir à ses engagements sans se laisser dissuader ni par les affabulations, ni par les chimères. « Nous avançons sur la base d’une légitimité populaire claire, excepté pour ceux qui ne sont pas rétablis d’une maladie du cœur, que ni le médecin, ni le médicament ne peuvent soigner. Seule une ordonnance médicale populaire légitime peut mettre un terme à une telle pathologie », a-t-il indiqué.

Parution prochaine des textes d’application du décret-loi Fida

Le chef de l’Etat a salué en préambule les forces de sécurité intérieure, tous corps confondus, qui « se démènent pour la préservation de la patrie », rendant hommage à des générations de sécuritaires qui se sont sacrifiés en réponse à l’appel du devoir, et pour protéger le pays contre les ennemis.

« Les défis sont grands et le seront encore. Plus les défis augmentent, plus la détermination et la volonté de les relever se renforcent », a-t-il assuré.

Saïed a loué « l’abnégation et le don de soi des forces sécuritaires, qui sont aussi présentes pendant les pandémies, les catastrophes, et dans tout ce dont le citoyen a besoin dans sa vie quotidienne ».

Le chef de l’Etat a promis « une prise en charge intégrale des forces de sécurité intérieure, notamment avec la création de la fondation Fida ».

Il a dit « avoir posé ce projet de loi depuis 2013, cette promesse a été concrétisée les derniers jours en faisant paraitre un décret-loi inhérent à cette fondation pour prendre en charge les familles des martyrs », annonçant la parution prochaine des décrets réglementaires pour sa mise en application.

« En vertu de cette loi, le sécuritaire ou militaire qui tombent en martyr sur le front, ou même sur le chemin de retour à sa maison est considéré comme étant en vie pour l’administration, et ses ayants droit touchent la pension intégrale. Le martyr avance également dans l’échelonnement professionnel », a-t-il indiqué.

Le blessé dont l’invalidité a empêché de travailler, perçoit un traitement intégral, et avance, au même titre, dans l’échelonnement professionnel, a-t-il encore dit.

Gnetnews