Tunisie : Saïed s’engage à l’exécution d’une décision de justice et au démarrage de l’hôpital régional de Ghar Dimaou bloqué depuis des années

13-03-2023

Le président de la république, Kaïs Saïed, s’est engagé, ce lundi 13 Mars, lors d’une visite inopinée à la délégation de Ghar Dimaou, (gouvernorat de Jendouba,), à suivre le dossier de réalisation de l’hôpital régional de Ghar Dimaou, et à faire exécuter le jugement émis par la justice, au profit des propriétaires des fonciers expropriés. La non application de cette décision de justice a empêché le démarrage des travaux, en rade depuis des années, bien que les études aient été achevées, ainsi que les procédures d’expropriation, au profit du ministère de la Santé, la partie responsable de la réalisation du projet.

Le chef de l’Etat, cité par la TAP, a exprimé son étonnement que le ministère de la Santé n’ait pas accordé à ce dossier l’intérêt requis, en prétextant que la somme décidée par le tribunal au profit des personnes expropriées, estimée à 5,7 millions de dinars, soit 160 dinars/ m², est excessive. Ce jugement est intervenu après une proposition du ministère des Domaines de l’Etat et des affaires foncières, fixant le m² à 15 dinars, à laquelle les propriétaires des terres en question, se sont opposés.

Le chef de l’Etat qui a présidé une séance de travail, au siège de la délégation, à laquelle étaient présents le gouverneur et ses collaborateurs, ainsi que les deux citoyens concernés par l’expropriation, a affirmé la nécessité du démarrage des travaux financés par l’Etat du Koweït, dans les délais les plus proches, faisant assumer la responsabilité à celui dont la relation avec le  blocage du projet, aura été établie.

Kaïs Saïed avait reçu directement, il y a, à peu près, un mois, un dossier présenté par les deux personnes concernées par l’expropriation, Mahjoub Jamaï et Tallel Sdiri. Il s’est engagé à suivre le sujet, en vue de parvenir à une solution mettant fin aux attentes de la région, et accordant aux expropriés les sommes qui leur sont dues, comme en a décidé le tribunal.

Dans une déclaration à la TAP, les expropriés ont indiqué avoir remis un dossier au chef de l’Etat, après avoir appris que le ministère de la Santé a commencé à rechercher un autre foncier, et sa décision de renoncer à celui qui a été retenu par les autorités régionales.

Ce renoncement a été considéré par des responsables locaux, régionaux et activistes de la société civile, comme étant une autre tentative d’entraver le projet, laissant penser à un soupçon de malversation, a fortiori, en présence de la propension de renoncer à l’étude réalisée ayant dépassé les 08 millions de dinars, en cherchant un nouveau bureau d’études, qui se verra confier l’étude du projet, qui sera érigé sur le foncier recherché par le ministère de la Santé, rapporte la même source.

Gnetnews