Tunisie : Taboubi critique Saïed pour son enfermement et rejette le dialogue via les plateformes

01-12-2021

Le Secrétaire Général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, a déclaré ce mercredi 01er décembre que le processus du 25 juillet devait continuer dans un cadre participatif, critiquant la manière dont Kaïs Saïed est en train de traiter avec la situation dans le pays, et le fait qu’il se recroqueville sur lui-même.

Dans une déclaration médiatique en marge d’un atelier autour de la réforme de la société SIPHAT, en présence notamment du ministre de la Santé, Ali Mrabet, il a indiqué que « le chef de l’Etat s’est enfermé sur lui-même, a dit qu’il monopolisait tout et devait en assumer la responsabilité ».

Le chef de la centrale syndicale a réitéré « le refus de l’organisation du dialogue via les plateformes, décidée par le président de la république ». Comme il a rejeté le régime politique préconisé par Kaïs Saïed, celui de la construction de la base au sommet.

« Il y a une vie politique, et des partis, et leur exclusion ne pourrait avoir lieu qu’à travers les urnes. La réforme politique est la clef, et est une solution pour la réforme de la situation socio-économique sans slogans chimériques », a-t-il indiqué.

« Il n’y a pas d’autre choix que le dialogue sérieux », a-t-il martelé.

Au sujet des entreprises publiques, il a considéré que « leur situation s’est fragilisée par l’endettement ».

Il a appelé à la nécessité de la contribution des banques, de la banque centrale et aussi l’Etat dans l’effort national visant à promouvoir les entreprises et aussi l’économie nationale.

L’Etat incite les entreprises publiques à contracter des crédits, bien qu’il sache que le taux d’intérêt est élevé, a-t-il indiqué, signalant que « la plupart des entreprises ont remboursé leur dette, mais sont encore en train de payer les intérêts ».

Le SG de l’UGTT avait en préambule déclaré, à l’ouverture de la conférence sur la réforme du dispositif de santé, notamment la Siphat, que l’UGTT était déterminée à aller de l’avant vers la réforme des entreprises et à les sauver réellement, et non par les slogans , en vue de les pérenniser.

La prochaine période requiert un important travail de terrain loin des discours emphatiques, étant donné que « le pays traverse une période extrêmement difficile qui requiert  rationalité, et recherche d’une véritable équation pour le sauver ».

Il a réitéré la détermination de la centrale syndicale à sauver les entreprises publiques ; le démarrage se fera par Siphat, en se dirigeant, dans la foulée, vers les autres entreprises, a-t-il promis.

Gnetnews