Tunisie : « Un gouvernement désigné par décret loi en dehors des institutions élues ne peut tracer les choix du pays » (Taboubi)

23-06-2022
Le Secrétaire Général de l'UGTT, Noureddine Taboubi...

Le Secrétaire Général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, a déclaré ce jeudi 23 juin, que « l’organisation syndicale prône un dialogue sérieux débouchant sur des solutions à même de désamorcer les tensions et de surmonter les blocages ».

Dans un discours prononcé lors d’une conférence organisée par l’UGTT autour de « la vision réformatrice du régime politique », il s’est défendu de tout débat parallèle mené au sein de l’organisation, qui est « une force de bien, de proposition et de formulation des contenus ».

Il a réitéré la position de la centrale syndicale envers le dialogue de Dar Dhiaffa, signalant que « le leadership syndical ne peut entrainer l’organisation dans quelque chose d’inconnu, dans des idées qui n’ont rien avoir avec celles du peuple tunisien, le régime civil et de l’équilibre des pouvoirs ».

« Même ceux qui ont participé au dialogue n’ont pas pris connaissance de la copie présentée au président de la république », a-t-il déploré.

« On ne peut tout effacer et tout recommencer de Zéro »

Taboubi a concédé que « la constitution de 2014 contienne des faiblesses, mais elle renferme tout autant des acquis et des droits, comme ceux des femmes, de l’égalité, etc., auxquels notre organisation est attachée ».

Il a considéré que personne n’a le droit de tout effacer et de recommencer de Zéro, signalant que « la Tunisie est une civilisation 3 fois millénaires et l’UGTT fait partie de cette histoire ».

Le chef de la centrale syndicale s’en est pris au gouvernement de Najla Bouden. « Un Gouvernement nommé par un décret-loi en dehors des institutions élues, qui sont l’émanation de la profondeur populaire, n’a pas le droit de déterminer les choix du pays et d’en tracer l’avenir, moyennant des décrets lois qui démantèlent l’économie et l’Etat ».

« Nous sommes ouverts sur les réformes, et nous reconnaissons les faiblesses en matière de régime politique et de régime électoral, nous sommes attachés à un régime civil, républicain et pluriel, et nous ne voulons pas revenir au Moyen-âge ou à l’âge de pierre ».

« Le problème ne réside pas dans le passage ou non du référendum »

Noureddine Taboubi s’est, par ailleurs, interrogé sur l’absence d’un décret-loi fixant le nombre de participants pour que ce référendum ait ou non une légalité, d’autant que toutes les prérogatives sont concentrées entre les mains du président de la république.

Il a perçu dans cette démarche « une volonté de faire passer le référendum, vaille que vaille », estimant que « le problème ne réside pas là, mais consiste dans les tensions et les problèmes qui vont persister ».

Le chef de la centrale syndicale a appelé le chef de l’Etat à « la sagesse et à la raison et à écouter les forces agissantes et mûres du pays ».

Ce faisant, la centrale syndicale ouvre aujourd’hui le débat autour de la réforme du régime politique, « à partir d’une copie préliminaire qui servira de plateforme de dialogue et de propositions », a souligné son numéro un, annonçant une conférence de presse, prochainement, « autour des choix économiques et sociaux proposés par son organisation ; et de sa vision envers les réformes ».

Gnetnews

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Hanibal

Bon taboubi reste à ta place un syndicat corrompus comme l’ugtt n’est pas légitime pour parler de légitimité toi même taboubi ton élection et plus que douteuses l’ugtt cherche à remettre le système corrompus et le parti terroristes enahda c’est tout